Manuels

Le chef du gouvernement a procédé, la semaine dernière, à la remise de manuels scolaires aux écoles primaires du Congo. Après Brazzaville, le cap sera mis sur d’autres départements aux fins de résoudre progressivement l’épineuse problématique de l’accessibilité du livre à un plus grand nombre.

La dotation de l’exécutif arrive à un moment où le secteur éducatif se trouve en proie à des difficultés qui nécessitent des réponses efficaces et rapides. Au cours des deux dernières décennies, des efforts importants ont été consentis dans la construction et l’équipement d’infrastructures éducatives.

Cependant, les problèmes demeurent nombreux, particulièrement en milieu rural à cause non seulement du déficit en personnel enseignant mais aussi du manque de matériel didactique, de salles de classe et de tables bancs. Dans certains sites reculés, les apprenants n’ont pas un contact direct avec les manuels et s’asseyent à même le sol.

Il persiste par ailleurs - même si on en parle peu - le problème de la qualité des curricula  qui explique dans une certaine mesure la baisse du niveau actuel des élèves. Les maux qui rongent l’éducation nationale ne sont pas incurables, il suffit comme on le dit de savoir prendre le taureau par les cornes.

Le Congo, par le passé, était classé parmi les pays les mieux scolarisés d’Afrique. Il sied donc de capitaliser sur les acquis de cette expérience des années 1980 pour redresser le système éducatif du pays peuplé à plus de la moitié de jeunes qui, bien formés, pourront assurer la relève demain. Formulons le vœu que les autorités compétentes veillent déjà à ce que les manuels arrivent à bon port.