Marketing

Reconnaissons, même si ce n’est pas très agréable, que le Congo ne sait guère se faire valoir hors de ses frontières. Alors qu’il se positionne indiscutablement comme l’un des pays les plus stables et par conséquent les plus prometteurs de l’Afrique centrale, il ne parvient pas à se débarrasser de l’image négative que lui ont value les troubles d’antan. D’où l’idée que nous développons ici de façon très sommaire selon laquelle le temps est venu d’inverser le sens du courant qui nous dessert en utilisant les mille et un ressorts de ce qu’il est convenu d’appeler le « marketing » moderne.

L’erreur que commettent les politiques, chez nous comme ailleurs, est de croire qu’il faut discourir, gesticuler, brasser des idées nobles, se répandre en promesses plus ou moins crédibles si l’on veut projeter de son pays une image positive. Le monde moderne est ainsi fait que ce genre de postures engendre aujourd’hui plus de doutes qu’il ne crée de certitudes et l’explosion médiatique que porte en lui le développement des nouvelles technologies de la communication ne peut qu’accentuer le phénomène dans le proche avenir.

D’où l’idée – une parmi bien d’autres, cela va de soi – selon laquelle l’Etat devrait se préoccuper d’abord et avant tout d’aider les médias nationaux à se faire mieux entendre sur la scène internationale. Qu’il s’agisse de l’audiovisuel, de la presse écrite, ou des journaux électroniques le Congo a en effet, aujourd’hui, tous les moyens nécessaires pour lutter efficacement contre les campagnes de désinformation et de dénigrement que mènent ses adversaires. Mais encore faudrait-il que ces médias puissent se faire entendre dans le monde de plus en plus ouvert et donc de plus en plus complétif au sein duquel ils évoluent.

La meilleure manière de faire connaître les réalités de notre pays serait de faire en sorte que la presse congolaise soit disponible sous ses différentes formes dans les grandes capitales sur les cinq continents : une réalité que la maitrise des techniques modernes à laquelle nous sommes parvenus rend possible, comme nous avons entrepris de le démontrer nous-mêmes depuis quelques semaines en Europe ; mais une réalité qui s’imposerait plus facilement si l’Etat lui-même en prenait réellement conscience et s’attachait à accompagner les médias congolais dans cette grande aventure.