Mentalité

Une organisation non gouvernementale sud-coréenne vient d’organiser à Brazzaville une journée d’échange d’expériences sur le changement de mentalité à l’intention des parlementaires. Les esprits avisés s’interrogent non seulement sur les motivations d’une pareille rencontre mais également sur les points de convergence entre les comportements des Congolais et ceux des Sud-Coréens.

Il est nécessaire de rappeler que le changement de mentalité ne peut être une transformation artificielle par l'extérieur mais plutôt une auto-évolution. De ce fait, l’apport coréen est certes nécessaire mais ni déterminant ni indispensable. Les Congolais eux-mêmes doivent prendre conscience de la nécessité de la promotion des valeurs et non des vices. Ils en ont non seulement la capacité mais en portent aussi la pleine responsabilité !

Nos élus ont l’impérieuse obligation d’observer combien l’expérience des autres peut être utile pour infléchir les comportements mais sans omettre pour autant la nécessité d’efforts individuels. Est-il important à ce stade de rappeler ce principe moral aux parlementaires, eux qui ont la mission d’éduquer, d’informer et d’apprendre les notions de civisme à leurs mandants ?

La réponse à ces questions tient en deux volets. Le premier est oui si l’on considère le postulat selon lequel la personne humaine n’est jamais parfaite. Le second est négatif parce qu’au Congo, la gouvernance publique ne s’inscrit pas suffisamment dans le cadre de la satisfaction des besoins de la collectivité. De cette manière, il est difficile de faire avancer économiquement et socialement un pays.