Owando

Les Congolaises et Congolais vont échanger, du 3 au  6 mars prochain à Owando, chef-lieu du département de la Cuvette, à la faveur d’une concertation politique. Qu’attend-t-on de ces  assises ?  De Brazzaville en 2009, Ewo en 2011 en passant par Dolisie (2013), Ouesso (2015) et Madingou (2021), les dialogues sont devenus le moyen de résolution des différends politiques.

Les assises d’Owando s’annoncent prometteuses au regard de l’atmosphère qui a caractérisé les consultations politiques organisées en amont par le ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local, Guy Georges Mbacka. 

Ces pré réunions ont eu le mérite de mettre par anticipation sur la table des débats  l’ordre du jour des futures retrouvailles, un  point sur lequel les participants à ce genre de forums parviennent difficilement à s'accorder. Cette fois-ci, les acteurs politiques et les membres de la société civile ont balisé le chemin du prochain dialogue en dépit des désistements et des réticences.

Dans toutes ces discussions, les  questions récurrentes tournent autour  de l’amélioration de la gouvernance électorale, de  l’introduction de la biométrie dans le processus électoral, du découpage électoral, sans oublier le plafonnement du financement des campagnes et l’indépendance de la Commission nationale des élections.

La mise en oeuvre de ces problematiques devrait être progressive, en tenant compte de certaines contraintes endogènes et exogènes. D’un point de vue pratique, après chaque concertation, il serait utile de faire une évaluation pour s’assurer des progrès accomplis et identifier ce qui reste à faire. Ces échanges auraient le mérite de décrisper l’atmosphère politique et poser les jalons de la consolidation de la démocratie, de la paix et de l’unité nationale.