Opinion

  • Éditorial

Statut

Jeudi 13 Novembre 2014 - 16:21

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


L’un des problèmes les plus délicats que notre jeune démocratie africaine va devoir résoudre dans les années à venir, si elle veut que les citoyens adhèrent pleinement à ce mode de gouvernance, est celui de la prolifération anarchique des partis et des formations politiques qui prétendent l’incarner. 

Au régime du parti unique qui marqua les premières décennies de l’indépendance a succédé, en 1991, un système politique fondé sur le pluralisme qui était censé asseoir la démocratie congolaise sur des bases solides. On sait ce qu’il advint, hélas, de ce régime lorsque le pouvoir né des premières élections libres se replia sur lui-même au point de créer les conditions d’une série d’affrontements meurtriers dont le Congo sortit exsangue. La raison ayant fini par l’emporter sur la déraison, nos gouvernants ont entrepris un travail de reconstruction intérieure dont nul ne peut nier l’efficacité. Et cela nous permet aujourd’hui d’envisager sereinement les réformes de fond qu’exige la transformation d’une société jeune, dynamique et ouverte sur le monde.

Parmi ces changements, il en est un qui finira probablement par apparaître comme essentiel : celui du statut des partis politiques et des moyens mis à leur disposition pour leur permettre de jouer leur rôle d’intermédiaire entre le peuple et le pouvoir. Personne, pour l’instant, ne se hasarde à évoquer cette question de peur d’être accusée de vouloir semer à nouveau le désordre dans le monde politique. Et pourtant, c’est elle, sans doute, qui se trouvera au cœur des débats les plus animés dans les mois à venir.

Le défaut principal du système dans lequel nous vivons présentement étant la dispersion d’une opposition qui ne parvient pas à s’unir pour affronter efficacement la majorité unie autour du PCT et qui, de ce fait, n’influe que fort peu sur l’évolution de notre société, il convient de réfléchir sérieusement au problème. Et, pourquoi pas, de faire en sorte que l’un des principaux ressorts de la révision ou du changement de la Constitution qui semble de jour en jour plus probable soit l’instauration par voie référendaire d’un statut de l’opposition s’inspirant de celui qui a démontré ses vertus dans les vieilles démocraties.

Notre jeune démocratie ne tirerait-elle pas un grand profit d’une telle réforme ?

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Éditorial : les derniers articles
▶ 1/5/2024 | Suspense
▶ 29/4/2024 | Rapprocher
▶ 27/4/2024 | Défilé de chefs
▶ 26/4/2024 | Droit social
▶ 25/4/2024 | Bon remède
▶ 23/4/2024 | Employabilité
▶ 22/4/2024 | Satisfait
▶ 20/4/2024 | Image-texte-son
▶ 18/4/2024 | Etats généraux
▶ 15/4/2024 | Faire mieux