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Valeurs

Jeudi 17 Juin 2021 - 18:20

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Quitte à enfoncer une fois de plus et comme on dit « une porte ouverte » soulignons ici le fait que, chez nous comme partout ailleurs dans le vaste monde, l’éducation doit plus que jamais figurer au cœur des priorités publiques. L’éducation c’est-à-dire, bien sûr, la formation intellectuelle ou professionnelle des nouvelles générations afin de permettre aux jeunes de trouver leur juste place dans la société, mais aussi et tout autant, voire même sinon plus, le respect des valeurs sur lesquelles est fondée notre société : valeurs parmi lesquelles se trouvent en bonne place le respect de l’autre, le non recours à la violence, la fraternité

 

Si nous évoquons cette question c’est parce que, chez nous comme dans tous les pays, la tentation de la violence gagne du terrain chez les jeunes au point de menacer la stabilité de la société civile dans son ensemble. Il suffit, pour le comprendre, d’observer sur les cinq continents l’actualité que marquent de plus en plus les actes d’incivilité commis par des garçons ou des filles n’ayant pas encore atteint l’âge adulte. Vols, agressions, insultes, meurtres même se multiplient au sein d’une jeunesse que les réseaux sociaux manipulent de plus en plus ouvertement et qui, manifestement, ne prend pas la mesure de ces dérives.

 

Connus chez nous sous le nom de « gangs des bébés noirs », les groupuscules ici visés sont la conséquence directe de l’urbanisation, de la décomposition des familles provoquée par la crise économique, du manque d’écoles ou de lycées dans les quartiers et les zones défavorisées, de la manipulation de la jeunesse par des adultes criminels. Ils prolifèrent dangereusement chez nous, en Afrique, exactement comme cela se passe en Europe, en Asie, en Amérique du Nord, en Amérique latine. Un cancer moderne dont chacun de nous et la société tout entière doivent prendre la juste mesure si l’on veut que le monde de demain ne soit pas un enfer.

 

Rendre aux valeurs morales la place que la recherche excessive du confort, du gain, de la force qui caractérise le temps présent tend à reléguer au second plan des priorités sociales est aujourd’hui un impératif que la société civile dans son ensemble ne peut feindre d’ignorer ou de sous-estimer. Ceci est vrai pour l’Etat, le gouvernement, les administrations mais aussi et plus encore pour les familles, du haut en bas de l’échelle sociale.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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