VIH/sida : les médias invités à contribuer au dépistage communautaire démédicalisé

Samedi 27 Novembre 2021 - 12:00

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La promotion du dépistage communautaire démédicalisé du VIH permet d’atteindre une cible plus large afin de minimiser les risques de contamination à cette maladie, un problème majeur de santé publique au Congo.

Les professionnels des médias ont été édifiés, le 26 novembre, à Brazzaville, sur  le dépistage communautaire démédicalisé lors de la formation sur « les approches différenciées du dépistage et l’importance du dépistage communautaire démédicalisé », organisée par le Réseau national des associations des positifs du Congo (Renapc). L’objectif est de contribuer à la promotion du dépistage communautaire démédicalisé du VIH au Congo.

La formation consiste à accroître la visibilité du dépistage communautaire démédicalisé du VIH en mettant un accent particulier sur la population-clé : les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, les professionnels de sexe, les consommateurs de drogues par injection, personnes transgenres et bien d’autres.

L’atelier s’inscrivait dans le cadre de la semaine internationale de dépistage du VIH organisée du 22 au 28 novembre, pour rendre visibles les actions menées par ce réseau au Congo. Les professionnels des médias ont bénéficié des connaissances sur le rôle des communautaires dans le traitement pour tous 90 90 90, une cible de l’Onusida à l’horizon 2020. Les trois 90 prévoyant 90% de personnes connaissant leur statut sérologique, 90% de personnes infectées dépistées reçevant leur traitement anti rétroviral durable et 90% des personnes infectées recevant le traitement possédant une charge virale indétectable. Les participants ont été également édifiés que les hommes ayant des rapports sexuels entre eux, les professionnels de sexe du Congo préfèrent se faire dépister en communauté à l’abri de toute stigmatisation et discrimination.

Les facilitateurs de la formation ont été notamment le point focal Brice Evina et le Dr Carel Ervane Goma. Les communications ont été axées sur les connaissances générales sur le VIH, le dépistage communautaire démédicalisé du VIH, le VIH et population clé et bien d’autres. Les orateurs ont souligné la généralisation et surtout la féminisation de l’épidémie du VIH au Congo. En 2020, ont-ils poursuivi, le taux de prévalence dans la population de 15 à 49 ans est estimé à 3, 6% selon l’Onusida. « Selon l’enquête de séroprévalence et sur les indicateurs du sida au Congo, l’épidémie reste féminisée avec un ration de prévalence femme/homme de 2, 3%  chez les adultes et de 3,6% chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans », ont-ils rappelé.

En ce qui concerne l’importance du dépistage communautaire démédicalisé du VIH, a expliqué Brice Evina, la stratégie permet d’atteindre un large public. Les communautaires sont à l’écoute de la population clé et assurent un lien avec un Centre de santé pour une prise en charge. La séroprévalence chez les hommes ayant des rapports sexuels entre eux est de 41,2%, d’après l’étude portant sur 1 271 personnes à Brazzaville et Pointe-Noire. L’incidence des maladies sexuellement transmissible est de 42,1%, selon l’enquête couplée à la sérologie du VIH chez la population clé, 2018.

Par ailleurs, a-t-il souligné, le dépistage communautaire démédicalisé offre des services fixes et ceux de stratégies mobiles à la demande du public. A Brazzaville, les services sont offerts au site du Rnapc et à Pointe Noire derrière la commune de l’arrondissement Mvou-Mvou, a précisé le point focal. Le directeur exécutif du Renapc, Jean-Pierre Mahoungou, a témoigné son attachement aux médias nationaux dans leur implication pendant la période de rupture des antirétroviraux au Congo.

Lydie Oko

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