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Lundi 24 Mai 2021 - 16:00

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S’il est une assemblée générale à laquelle le monde entier doit accorder aujourd’hui la plus grande attention c’est bien celle qui réunit en Europe, depuis hier et jusqu’au 1er juin, les cent quatre-vingt-treize Etats membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Se tenant en Europe sur les rives du Lac Léman, à Genève, où siège l’institution cette assemblée va devoir aborder les questions les plus délicates concernant la protection globale de la santé, la prévention des crises qui nous menacent et surtout la lutte contre la pandémie du coronavirus qui frappe tous les continents du globe.

Si nous parlons ici et aujourd’hui de cette rencontre planétaire c’est parce que celle-ci va devoir aborder, traiter même, la question pour le moins délicate de l’égalité entre les peuples. Et, par conséquent, du rôle que l’OMS joue, ou plutôt devrait jouer dans l’appui que la communauté mondiale apporte aux peuples les plus défavorisés.

Ce que démontre, en effet, de façon accablante la crise provoquée sur les cinq continents par la pandémie du coronavirus c’est bien le fait qu’un fossé existe, ou plutôt se creuse entre les nations riches de l’hémisphère nord et les nations dites « émergentes » de l’hémisphère sud. Ceci alors même que les Nations unies en général, l’Organisation mondiale de la santé en particulier affirment se battre pour garantir à tous les peuples de la planète un accès égal aux soins, aux médicaments qui permettront de contenir les maladies.

Plus que jamais, la livraison minimale en Afrique, en Amérique latine, en Asie du sud des vaccins destinés à bloquer la progression de la Covid-19 et de ses différents variants démontre de façon accablante qu’il existe un véritable fossé entre les pays riches et les pays pauvres. Ceci alors même que les dirigeants des « Grands » de ce monde prétendent lutter pour l’égalité de l’humanité face aux pandémies qui la menacent et, surtout, que l’aggravation de la crise dans les pays du grand Sud de la planète ne peut, à terme plus ou moins rapproché, que provoquer une crise mondiale d’une ampleur inégalée.

Dans ce contexte pour le moins inquiétant l’on ne saurait trop conseiller aux Etats du grand Sud, et tout particulièrement à nos dirigeants africains, de faire entendre avec force la voix de la raison. En ayant conscience que cette soixante-quatorzième assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé leur offre une occasion unique de dire ce que les gouvernants des pays riches ne veulent pas entendre.

Les Dépêches de Brazzaville

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