Opinion
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VoletsLundi 21 Décembre 2015 - 17:30 Il y a, bien sûr, le débat sur les institutions et l’entrée en vigueur effective de la Constitution du 6 novembre sur lequel se focalise la classe politique et que clôturera sans doute demain Denis Sassou N’Guesso lorsqu’il délivrera son Message à la nation devant les députés réunis à l’Assemblée nationale. Mais il y aura aussi sans doute, en filigrane dans ce même message, l’énoncé des grands axes de la stratégie qui permettra dans les années à venir d’accélérer la marche du Congo vers l’émergence économique et sociale. Et ce deuxième volet du discours présidentiel, même s’il est moins commenté que le premier par les médias, devra être écouté avec tout autant d’attention que le premier. Au-delà de la gouvernance publique, ce qui va se jouer en effet dans les années à venir est l’instauration d’une société plus équilibrée, plus stable, plus ouverte, au sein de laquelle chacun pourra accéder à des formations adaptées, trouver un emploi durable, bénéficier de conditions de vie confortables, bref vivre dans de meilleures conditions qu’aujourd’hui. Pour les démographes et les économistes cette évolution n’est possible que si s’affirme au sein de la société civile une classe moyenne dynamique, ambitieuse qui n’attend plus tout de l’Etat, mais prend résolument en charge son destin. Le Congo s’étant doté au cours des dix dernières années des grandes infrastructures – routes, ports et aéroports, hôpitaux, centres de santé, écoles et lycées – sur lesquelles se trouve obligatoirement fondée une telle évolution et ayant du même coup abattu les barrières qui bloquaient un tel mouvement, ce pas décisif peut et doit être franchi maintenant. Il le peut d’autant plus, n’en déplaise à ceux qui s’opposaient jusqu’à présent à tout changement institutionnel, que la nouvelle Constitution contient de nombreuses dispositions dont l’application effective permettra au peuple congolais d’atteindre rapidement les objectifs que se sont fixés ses plus hautes autorités lorsqu’elles décidèrent de faire évoluer la gouvernance publique par voie de référendum. Alors que se tourne cette nouvelle page de notre histoire commune, la plus grande attention doit être portée au message que délivrera demain le chef de l’Etat aux élus de la nation. Et c’est bien ce que nous ferons dès demain en le reproduisant intégralement dans nos colonnes.
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