Méthode

Peu importe, au fond, ce que pensent les détracteurs du Congo qui se répandent en jugements plus ou moins violents contre les dirigeants de notre pays. L’essentiel est que les réformes à venir soient adoptées de façon indiscutable, c’est-à-dire que les citoyens puissent exprimer librement leur volonté et que les scrutins à venir soient organisés avec toute la rigueur nécessaire. Alors, en effet, les campagnes de désinformation menées depuis l’étranger, la France en particulier, se retourneront brutalement contre ceux qui les mènent et la vérité s’imposera à tous.

Ceci pour dire que s’il est une tâche qui s’impose aujourd’hui à l’État, aux membres du gouvernement,  aux administrations compétentes, c’est bien celle de mettre en place, sans tarder, les dispositifs qui garantiront la tenue des différentes consultations populaires à l’heure et dans la forme prévue. Qu’il s’agisse du référendum, de l’élection présidentielle, des élections législatives ou des élections locales, tous les scrutins qui viseront à réformer la gouvernance publique devront apporter la preuve indiscutable et indiscutée que la démocratie congolaise n’est pas un leurre mais une réalité bien concrète.

Il va de soi que l’opposition radicale s’efforcera par tous les moyens de prouver que la volonté du peuple congolais n’est en rien conforme à celle qui sortira des urnes, un jugement que relaieront, à coup sûr, les grands médias étrangers pour qui l’Afrique n’est pas encore entrée dans l’Histoire. Mais si les experts et les observateurs démontrent  la bonne tenue des scrutins et la parfaite exactitude de leurs résultats, les critiques les plus virulentes confirmeront le fait que la désinformation est bien l’arme principale des opposants. Ce qui peut conforter la justesse de la démarche ayant conduit la plus haute autorité de ce pays à demander aux citoyens de dire si oui ou non ils veulent moderniser leur démocratie.

Conclusion évidente de ce raisonnement : tout doit aujourd’hui être mis en œuvre pour garantir le bon déroulement des opérations à venir, mais aussi pour convaincre les Congolais, tous les Congolais, que le temps des réformes est venu.