Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
CapitaleJeudi 28 Février 2019 - 20:34 Refaire de Brazzaville ce qu'elle fut longtemps, c'est-à-dire la capitale culturelle et musicale du Bassin du Congo, n'a rien d'utopique alors que la deuxième décennie de ce nouveau siècle s'approche à grands pas. Et même si cela paraît fou dans le moment présent en raison des problèmes matériels, financiers essentiellement, qu'il nous faut résoudre, toutes les conditions sont aujourd'hui réunies pour y parvenir dans un délai raisonnable. Deux raisons fondent le jugement exprimé ici de façon quelque peu sommaire : la première est l'extraordinaire richesse artistique de cette partie de l'Afrique où les groupes musicaux, les peintres, les sculpteurs, les cinéastes, les lieux de rencontres entre créateurs se multiplient ; la seconde tient au fait que la ville s'est dotée ces dernières années des infrastructures nécessaires pour permettre le développement de ces activités. Dans le domaine musical et théâtral, l'engouement que suscitent aujourd’hui les concerts, les pièces, les conférences, les débats, les films qui se succèdent à l'Institut français du Congo montre que le public, au sein duquel figurent en bonne place les nouvelles générations, est de plus en plus attiré par toutes les formes de création. Et dans le domaine artistique, l'afflux des visiteurs vers notre propre Musée-Galerie Congo où sont exposés des milliers d'objets d'art, de tableaux modernes, de sculptures confirme le fait que dans le temps très matérialiste où nous vivons, la pensée, la tradition, la création sont perçues plus que jamais comme des valeurs essentielles. Dans ce contexte très favorable, il est temps d'ouvrir les portes du Musée national, de multiplier les salles de cinéma et de concert, de donner aux archives nationales et régionales la place qui leur revient dans la société, de soutenir les ateliers et les galeries où sont exposées les œuvres des artistes congolais. De redonner aussi et surtout la place qu'elles méritent aux manifestations artistiques telles que le Festival panafricain de musique qui projetteront à nouveau le Congo sur le devant de la scène artistique mondiale. Si nous y parvenons dans les mois à venir, Brazzaville deviendra, ou plutôt redeviendra très vite, l'un des lieux de rencontres les plus prisés du continent.
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