69è assemblée générale de l’ONU : l'ordre du jour dominé par les questions de paix et de sécurité

Lundi 22 Septembre 2014 - 20:30

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La rencontre, qui regroupera les 24 et 25 septembre au siège de l’ONU à New-York près de 150 chefs d’État ou de gouvernements, les dirigeants de la société civile et des personnalités influentes du monde, abordera aussi les questions liées au développement durable, aux changements climatiques, aux droits de l’homme et à l’action humanitaire sans oublier la pandémie d'Ébola qui continue sa progression en Afrique de l’ouest.

Lors d’une conférence de presse pour préciser les grandes lignes de ces assises, le secrétaire général, Ban Ki-moon, a indiqué que les Nations unies n’allaient pas laisser « ces crises dans l’oubli. » Il a souligné que le monde a tendance à être confronté à de multiples crises où chacun a « sa propre dynamique, et exige sa propre approche », mais dont les principales victimes sont en premier lieu des civils et surtout des enfants. C’est fort de cela que le secrétaire général a dit qu’il entendait, dans son discours principal aux États membres, mercredi, « appeler les dirigeants du monde à s’unir et à faire respecter la dignité humaine, la primauté du droit et les principes de la Charte des Nations unies »

Le continent africain attend impatiemment les décisions qui seront prises par l’ONU durant ce sommet  concernant les crises qui assombrissent l’horizon des États entiers tels qu’en Libye ainsi qu’au Nigeria plus particulièrement où l’on s’alarme toujours de la montée en puissance du mouvement islamiste Boko Haram dont l’hégémonie sur le nord du pays semble croître jour après jour. Hors d’Afrique, d’autres crises telles que celle d’Irak, de la Syrie, de l’Ukraine ainsi que la situation au Moyen-Orient, notamment en ce qui concerne le cessez-le-feu instable à Gaza entre Palestiniens et Israéliens seront tout aussi sur la table de l’ONU.  « Comme en Syrie et en Irak, nous assistons à des organisations terroristes, non seulement menant des attaques, mais se saisissant de vastes zones de terres en dehors du contrôle du gouvernement. », a déclaré le secrétaire général. Et d’ajouter : « Maintenant, il est clair que l’État islamique (ex-Daech) est une menace pour la paix et la sécurité internationales comme cela a déjà été déclaré par le Conseil de sécurité. Je comprends les motivations du président Obama à présider une réunion au sommet du Conseil de sécurité, le 24 septembre. Et je suis sûr que les dirigeants du monde ainsi que le Conseil de sécurité vont  très sérieusement discuter cette question».

Pour ce qui est du climat, les débats seront axés sur deux objectifs: le premier consiste à mobiliser une volonté politique pour un accord climatique universel et significatif l’année prochaine à Paris; et le second, générer des mesures ambitieuses pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et renforcer la résilience. À ce sujet, deux rassemblements publics remarquables figurent parmi les activités devant marquer la 69e session de l’Assemblée générale des Nations unies : « The People’s Climate March » qui a eu lieu le dimanche 21 septembre, et le Festival  « Global Citizen » qui aura lieu, le samedi 27 septembre. 

Par ailleurs, l’ONU doit mettre à profit cette importante rencontre pour prendre des mesures qui s’imposent contre la progression d’Ébola. Le secrétaire général a d’ores et déjà indiqué que son organisation « mettra un accent particulier sur le virus » qui, selon lui, « est une cause de préoccupation majeure en Afrique de l’Ouest et au-delà». D’après Ban Ki-moon, l’épidémie d’Ébola est non seulement une crise de santé, mais elle a aussi des conséquences humanitaires, économiques et sociales graves qui pourraient se propager au-delà des pays ravagés. 

 

 

 

 

Nestor N'Gampoula