Affaire Commisimpex : un aéronef congolais saisi en France

Vendredi 12 Juin 2020 - 10:49

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Un jet timbré « République du Congo » a été saisi à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, en France, le 8 juin dernier, dans le cadre du contentieux qui oppose l’Etat congolais à l’homme d’affaires libanais Mohsen Hojeij, a-t-on appris de source proche du dossier. Ce jet, un Falcon 7X, parti de Brazzaville, au Congo, avait atterri à Bordeaux trois jours plus tôt et devait entrer en révision, ajoute la même source.

Pour Me Jacques-Alexandre Genet, avocat de Mohsen Hojeij, propriétaire de la société Commisimpex qui réclame depuis plusieurs années à l’Etat congolais une dette de 1,2 milliard d’euros, intérêts compris, tant qu’une opportunité se présente à eux, ils saisiront les biens du Congo jusqu’à concurrence des sommes réclamées. Il menace ainsi de vendre l’avion aux enchères.

Le procédé utilisé par Moshen Hojeij est dénoncé par les avocats du Congo qui estiment que l’intention de ceux qui agissent ainsi est de nuire au pays : « Commisimpex sait très bien qu’elle n’a pas le droit de saisir des biens à usage diplomatique », prévient Me Kevin Grossman pour qui le Congo « ne se laissera pas faire » et devra « récupérer l’aéronef ».

Me Simone Bernard-Dépré, autre avocat du Congo, est du même avis et précise que « cette société de droit congolais est en liquidation et a une créance fiscale à l’égard du Congo de 1,3 milliard d’euros ». Elle ajoute qu’en principe « tout ce que Commisimpex saisit doit normalement revenir à Brazzaville. Mais, M. Hojeij n’a pas rapatrié les fonds et se permet de saisir un jet présidentiel ».

En procès depuis de longues années les deux parties ne sont pas au bout des procédures.

Les Dépêches de Brazzaville

Notification: 

Non