Agriculture : démarrage imminent du projet manioc, banane plantain et cacao

Jeudi 1 Mars 2018 - 18:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 106%

Version imprimable

Dans la perspective de réduire à terme les importations alimentaires nationales chiffrées à environ cinq cents milliards de francs CFA, le gouvernement prévoit de mobiliser, cette année, quatre milliards six cent quatre-vingt-six millions de francs CFA (4 686 000 000 FCFA), en faveur d’un développement des cultures de manioc, banane plantain et cacao.

Ce programme visant, entre autres, l’amélioration des rendements agricoles, appelle notamment à l’utilisation des techniques modernes parmi lesquelles l'irrigation des zones de production et la mécanisation.

En République du Congo, le manioc constitue l’aliment de base. Il est cultivé de manière artisanale bien que consommé dans les différents départements que compte le pays.

Conscient de cette approche, le gouvernement entend allouer à la culture du manioc un crédit d’un milliard sept cent cinquante millions de francs CFA (1750 000 000 FCFA), contre un milliard cent cinquante millions de francs CFA (1 150 000 000 FCFA) pour la banane plantain et un milliard sept cent quatre-vingt-six millions de francs CFA (1 786 000 000 FCFA) pour le cacao.

Pour cette première année, ces fonds seront dédiés en priorité aux petits planteurs et aux groupements de coopératives. Ils devraient permettre de réaliser la production et la diffusion du matériel végétal sain (boutures, rejets ou plants) sur toute l’étendue du territoire national.

Selon le gouvernement qui a annoncé ces financements lors de son Conseil des ministres du 28 février dernier, « la réussite de ces programmes nécessitera le recrutement spécial de cadres et techniciens compétents pour l’animation et l’exécution des mesures préconisées. À titre indicatif, les besoins potentiels sont estimés à 1050 agents, soit 600 pour l’agriculture, 200 pour l’élevage et 250 pour la pêche ».

Notons que le Congo est un pays à vocation agricole, doté d’un dense réseau hydrographique, d’une abondante pluviométrie et de plus de douze millions d’hectares de terre arable dont seulement environ 3% sont utilisés.

Le développement des activités agricoles fera sans doute appel à l’éclosion de la filière de l’agro-industrielle dans le pays avec à la clé la création des milliers d’emplois et de la chaîne de valeur ajoutée.   

Christian Brice Elion

Légendes et crédits photo : 

Les Congolais consomment à la fois les feuilles et les tubercules du manioc (photo DR)

Notification: 

Non