Assemblée nationale : une session budgétaire marquée par le retour des « absents »

Lundi 17 Octobre 2016 - 12:05

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À l’ouverture de la session ordinaire dite budgétaire de l’Assemblée nationale le 15 octobre à Brazzaville, de nombreux députés qui se sont absentés, pendant près de six mois pour les uns et plus pour les autres, ont renoué avec le chemin de l’hémicycle.

C’est le cas d’Edith Ebourefé, Guy Brice Parfait Kolelas, Epiphane Kidzié, Mavoungou Zinga Mabio et Pascal Tsaty Mabiala. Leur retour au « cénacle » augure assurément une année 2017 qui commence sur les chapeaux de roue sur le plan politique.

Au cours de cette session, les députés auront à examiner et adopter vingt affaires, dont la plus importante est le budget de l’Etat exercice 2017. Les Congolais attendent de connaitre son montant ; au regard des perturbations financières constatées en 2016  à la suite de l’effondrement des prix du baril de pétrole.

Situant le contexte dans lequel s’élabore ce budget de l’année prochaine, le président de l’Assemblée nationale, Justin Koumba a noté, dans son discours de circonstance, que : « la crise financière consécutive à la baisse drastique du prix du baril du pétrole, notre principale source de revenus budgétaires, nous donne du fil à retordre. Mais à cette dernière s’ajoute la crise socio-politique relative aux violences perpétrées dans le département du Pool, après l’élection présidentielle du 20 mars qui ne peut nous laisser indifférents ».

Il a appelé en outre les parlementaires congolais à contribuer à la consolidation de la paix et de la cohésion nationale tant, a-t-il déclaré, à travers des initiatives individuelles qu’au travers des mesures impliquant l’ensemble du parlement comme les journées parlementaires sur les questions de paix qui seront organisées très prochainement dans les départements du Pool, des Plateaux et de la Cuvette.

« Ainsi, la perspective de réappropriation de l’identité nationale dans toute la territorialité congolaise renvoie-t-elle, à notre avis, à une éthique soutenue par une pratique parlementaire qui soit conforme à la place d’exception qui est la nôtre en tant que députés nationaux, garant de la représentation nationale », a-t-il indiqué.

Si nous appelons les élus du peuple, a-t-il poursuivi, à s’impliquer pleinement dans la résolution des crises qui s’imposent à nous, l’absentéisme constaté et stigmatisé ici à l’hémicycle ne peut être favorable à une telle entreprise. « Nous ne pouvons pas avoir déployé tant d’énergie pour être élu député et briller ensuite par une absence aussi remarquable devant la représentation nationale alors que nous devons prendre nos responsabilités », a-t-il renchéri avant d’ajouter que ce que les mandants attendent des députés en temps de crise, c’est d’être à leur écoute, de dialoguer, même dans la plus grande adversité, et laisser la justice jouer son rôle ; car, a-t-il conclu, il ne faut pas confondre tolérance et impunité.

   

 

 

 

  

 

 

Roger Ngombé

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