Atteinte des ODD : Les Congolaises se mobilisent

Lundi 27 Novembre 2017 - 16:00

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Une rencontre intitulée « Forum femmes s’impliquent », qui se veut un espace d’échanges, de partage d’informations et d’engagement des femmes congolaises pour le développement du pays réunit, depuis le 25 novembre à Kinshasa, de nombreuses participantes venues de tous les horizons.

L'activité se déroule dans la salle de spectacles du Palais du peuple et se poursuivra jusqu'au 8 décembre. Elle est organisée par la Ligue de femmes congolaises pour les élections (Lifce) et l’ONU femmes, en collaboration avec la commission socio-culturelle de l’Assemblée nationale. Cette rencontre, autrement dit la foire aux idées, est un espace d’échanges, de partage d’informations et d’engagement des Congolaises pour atteindre les dix-sept Objectifs de développement durable (ODD) d’ici à 2030, afin d’assurer la paix et la prospérité dans le pays. Elle s’inscrit dans le cadre de la Campagne mondiale des seize jours d’actions contre les violences fondées sur le genre. Le premier jour, consacré à l’ouverture des travaux, a également permis au premier panel de travailler sur les ODD 4, 5, 8, 10 et 17.

Une boussole pour la gestion harmonieuse de la chose publique

Expliquant les motivations de cette foire aux idées, la présidente de la Lifce et présidente de la commission socio-culturelle à l’Assemblée nationale (AN), la députée Eve Bazaïba Masudi, a, en effet, indiqué que son organisation s’attend à obtenir l’implication des femmes, les Congolaises, dans la recherche de solutions aux problèmes du pays afin de booster l’atteinte des ODD à l’échéance fixée d’ici à 2030. « Pour que la femme s’implique, il faut qu’elle ait l’information, il faut que ses capacités soient renforcées », a-t-elle affirmé.

De son côté, la questeur de l’AN, Élysée Munembwe, qui a lancé les travaux, a noté que durant seize jours, cette campagne de lutte contre les violences faites à la femme allait être menée pour encourager les femmes à s’impliquer davantage dans la gouvernance du pays à tous les niveaux, en vue d’atteindre les ODD qu’elles devraient s’approprier et vulgariser. « Décidées à relever le défi du développement de la RDC, les femmes congolaises ont, en ce jour mémorable, l’occasion de jeter les bases de la refondation de la nation », a soutenu la questeur de l’A N. Élysée Munembwe a indiqué que le Forum femmes s’impliquent se voulait un moment d’échanges, de remise en question et, surtout, de projection en vue de changer les cours des évènements indispensables à l’émergence de la RDC. Notant que des débats fructueux allaient sans doute être engagés dans les domaines variés de la société, l’argentière de la chambre basse du Parlement congolais a vu comme l’un des objectifs majeurs de cette foire à idées, la prise de conscience de la responsabilité de chaque femme à participer à la gouvernance du pays, en utilisant ses propres compétences. Ce, en plus de l’ambition de réduire le fossé entre l’élite féminine constituée des femmes leaders, d’une part, et des femmes de la base ainsi que toute la population, d’autre part. « Il est vrai que cette première édition s’annonce hautement scientifique, pour que finalement la RDC sorte du gouffre avec la participation et l’implication des femmes dans la gestion de la chose publique », a dit Élysée Munembwe, relevant que les résolutions attendues de ce forum constitueront une boussole et la référence de la gestion harmonieuse fondée sur les résultats concrets.

Pour expliquer ce qui est attendu de ces travaux, Marie-Claire Faray, de Common Cause UK/RDC, et la chargée des programmes à l’ONU-Femmes, Catherine Ondimba, ont présenté la campagne mondiale de seize jours d’activisme. « Les violences sexistes n’épargnent personne et brisent la société », a souligné Marie-Claire Faray, appelant la femme à s’impliquer pour l’atteinte des ODD. Conseillant à la femme et à la jeune fille d’éviter d’être à la solde des idées construites, et à réfléchir sur les faits sociaux qui écartent la majorité de femmes de la gestion de la chose publique, Catherine Ondimba a lancé un appel à la contribution de chaque femme et chaque acteur social pour mettre fin aux violences que subissent la femme et la jeune fille.

Des actions prévisibles pur l’atteinte des ODD

Ouvrant le premier panel, la présidente de la Lifce, Eve Bazaïba, a dit ne pas sentir l’élan national pour l’atteinte des ODD, malgré les potentialités que regorge le pays. C’est donc pour cela, a-t-elle dit, que la Lifce a voulu faire impliquer les femmes d’abord pour atteindre ces objectifs.

Répondant aux préoccupations sur la baisse de l’éducation ainsi que sur les actions à mener pour remédier à cette situation, sur la lutte contre les violences fondées sur le genre, sur la création de l’emploi, etc., qui constituent les sujets du premier panel, le Pr Espérance Bayedila, le Dr Celine Sikulisimwa Pole, la directrice générale adjoint de l’Office national de l’emploi, Lyzieve Itela, ainsi que la présidente de l’Afejuco, Pélagie Ebeka, ont proposé notamment d’assurer les fondamentaux à tous les enfants, en matière d’éducation, de promouvoir la formation professionnelle ainsi que l’auto-emploi.

Elles ont également conseillé l’adaptation de la formation aux besoins et aux dispositions ainsi que la mise en place des lois tenant compte de toutes les catégories de personnes. Les exposés ont suscité des questions et des réactions qui ont prouvé l’engagement des femmes congolaises dans la vie de la nation, en vue du développement du pays et de l’atteinte des ODD. Le 27 novembre, le deuxième panel a tourné autour des ODD 1, 2, 3, 12 et 17, sur l’autosuffisance alimentaire, en vue d’accroître le bien-être de la population.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

La salle lors du lancement des travaux /Photo Adiac

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