Ban Ki-Moon inquiet de la situation politique en RDC

La situation politique dans la région des Grands lacs et particulièrement en RDC a été au centre d’un débat au Conseil de sécurité de l'ONU le lundi 21 mars. Le secrétaire général des nations-Unis Ban Ki-Moon en a profité pour brosser le tableau sécuritaire de la RDC à la veille des élections présidentielle et législative. Pour Ban Ki Moon, qui a séjourné en février dernier à Kinshasa, il y a lieu de redouter le pire dans le pays.

Se déclarant très préoccupé par la tournure que prennent les événements en RDC sur fond de restriction de l’espace politique, Ban Ki Moon demande au Conseil de sécurité et aux dirigeants de la région de contribuer à la préservation de la stabilité politique en RDC en trouvant rapidement une issue à l'impasse actuelle. « Par le passé, les crises politiques qui ont frappé la région des Grands Lacs se sont traduites par des violences généralisées et de graves problèmes de sécurité. Nous devons empêcher ce scénario de se reproduire », a-t-il déclaré. D’où son appel pressant aux dirigeants de la région engagés dans les cycles électoraux « à régler leurs différends par le dialogue et à créer des conditions propices à la tenue en temps voulu d’élections crédibles, conformément à la Constitution ».

L’autre sujet d’inquiétude pour Ban Ki Moon concerne la situation sécuritaire à l’Est de la RDC en proie à des guerres récurrentes perpétrées par des groupes armés tant étrangers que nationaux. Tout en se félicitant de la reprise de la planification et des opérations militaires conjointes FARDC-Monusco visant la traque des forces négatives, Ban Ki-Moon a plaidé instamment pour l’accélération du processus de désarmement et de démobilisation de tous les groupes armés opérant encore dans l'Est de la RDC via des recommandations tangibles qui découleront forcément de cette session du Conseil de sécurité.

Il a, par ailleurs, demandé que les efforts accomplis jusque là dans le sens de la stabilisation de cette région soient poursuivis afin, a-t-il, « de neutraliser toutes les forces négatives, notamment en trouvant des solutions durables pour les anciens combattants et en étendant l'autorité de l'Etat dans les zones autrefois sous l'emprise des groupes armés ».