Barkhane : le général Pierre de Villiers plaide pour une approche transfrontalière

Lundi 9 Novembre 2015 - 12:17

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À l’invitation de ses homologues, le chef d’état- major de l’armée française (Cema),  le général d’armée Pierre de Villiers, était à Ouagadougou au Burkina Faso pour la 4ème réunion des chefs d’état-major du « G5 Sahel »,  une instance de coordination pour lutter contre un ennemi commun qui est le terrorisme.

L’approche transfrontalière du chef d'état-major, le général Pierre de Villiers

Le général Pierre de  Villiers a plaidé pour une approche transfrontalière. L’objectif étant d’apporter une réponse commune, régionale et coordonnée à la menace transfrontalière que représentent  les groupes armés terroristes (GAT), qui sévissent au Sahel. « Tous les pays de la bande sahélo-saharienne sont concernés par le problème du terrorisme, a-t-il déclaré. Et c’est précisément, car il y a des terroristes au nord de cette bande, ainsi que Boko Haram et ils frappent partout où ils peuvent. Plus nous serons forts, plus la violence reculera », a-t-il expliqué.

Il a donc appelé à la coopération, avant de rappeler que l’opération Barkhane constitue une priorité, et qu’elle s’inscrit, pour la France, dans une logique de « défense de l’avant de notre territoire national ; une logique de solidarité vis-à-vis des forces armées partenaires. Le terrorisme reste une menace à la fois transfrontalière et transnationale ». Ajoutant que « les terroristes sont très mobiles et profitent des frontières ».

Pierre de Villiers confiant pour une présidentielle  dans la « paix »

Auparavant, le général Pierre de Villiers, qui est à la tête d’une délégation,  s’est entretenu avec le chef d’Etat du Burkina Faso, Michel Kafando. Les échanges ont porté entre autres, sur la question des défis sécuritaires du pays, des élections présidentielle du 29 novembre et de la région. Il s’est voulu rassurant pour la présidentielle. « Je suis confiant », a-t-il dit. Son objectif étant d’apporter la paix et de protéger les populations du Burkina Faso. « Nous devons être au rendez-vous des élections », a-t-il déclaré.

Ravitaillement en vol : une première pour l’opération Barkhane

Parallèlement, le détachement de N’djamena au Tchad, de l’escadron d’hélicoptères Pyrénées a effectué un ravitaillement  en vol d’un Caracal par un C130 Hercules américain. Ce premier ravitaillement en vol réalisé en opération extérieure ouvre les portes à de nouvelles possibilités en termes de planification et de conduite des opérations, selon un communiqué du ministère de la Défense.

Un ravitaillement dont les élongations constituent un défi majeur logistique pour la force aéromobile  « qui vient sans discontinuer appuyer les troupes engagées au sol », poursuit le ministère de la Défense ».

Conjugué au transport de fret et des mécaniciens, le ravitaillement en vol  offre à la composante aéromobile une allonge beaucoup plus importante, malgré la complexité de la manœuvre « dans une zone aussi grande à couvrir, et le domaine d’intervention des hélicoptères qui est alors démultiplié et les contraintes météorologiques », explique la Grande Muette.

Les pays de la BSS sont assistés par la France comme partenaire stratégique. C’est dans cette logique de partenariat qu’a été conçue l’opération Barkhane, dont la mission est d’appuyer les forces armées des pays du G5 Sahel dans leur combat contre le terrorisme.

Riche de 17 hélicoptères répartis sur les bases de Gao, N’djamena et Madama,  et d’un effectif de 3500 militaires, la composante aéromobile de la force Barkhane a enregistré 5000 heures de vol permettant d’appuyer et de compléter l’engagement de la force sur l’ensemble de la BSS (Burkina Faso, Niger, Mauritanie, Tchad et Mali). 

Noël Ndong

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