Barkhane : six cents militaires attendus au Sahel

"Il s’agit d’un effort conséquent pour les armées françaises : l’essentiel des renforts sera déployé dans la zone dite des trois frontières’ entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Une autre partie de ces renforts sera engagée directement au sein des forces du G5 Sahel pour les accompagner au combat" , a précisé Florence Parly, qui a également confirmé l’arrivée prochaine d’un bataillon tchadien.

Pour la ministre, "le renfort annoncé par le président de la République doit nous permettre d’accentuer la pression contre l’État islamique au grand Sahara […]. Nous ne laisserons aucun espace à ceux qui veulent déstabiliser le Sahel". L'accompagnement des forces du G5 Sahel reviendra au groupement "Takuba", armé par des forces spéciales européennes. L’Estonie compte y participer. La République tchèque compte déployer  soixante commandos au Sahel. "De nouvelles annonces devraient intervenir prochainement, en fonction des calendriers politiques et parlementaires des pays souhaitant nous rejoindre", a indiqué Florence Parly. Ajoutant : Paris plaide actuellement "en faveur d’une extension du mandat de la mission de formation de l’Union européenne [EUTM] pour lui permettre de coopérer avec les forces armées d’autres pays du G5 et d’assurer ainsi une partie plus importante de leur formation".

"Cette étape majeure de notre engagement au Sahel doit marquer un tournant à la fois dans la mobilisation de nos partenaires européens et la montée en puissance des forces du G5", à indiqué Emmanuel Macron, dans un communiqué. Lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères, à l’Assemblée nationale, le général Lecointre avait souligné que les effectifs de la force Barkhane étaient "dérisoires" par rapport à l’immensité de la bande sahélo-saharienne.