Bélinda Ayessa : « Mon passage aux Dépêches de Brazzaville a été une école »

Samedi 15 Novembre 2014 - 18:30

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Bélinda Ayessa, jadis présente dans les colonnes du journal «Les Dépêches de Brazzaville », à travers les éditoriaux, reconnaît y avoir reçu une formation qui lui permet d’assurer aujourd'hui la gestion du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza.

Née à Makoua, dans le département de la Cuvette où elle tire ses racines, Belinda affiche un parcours scolaire exemplaire à l’instar de nombreux de ses compatriotes avec à la clé des études primaires et universitaires entre le Congo et l’Europe. Elle figure parmi les cofondateurs du journal les Dépêches de Brazzaville, en 1998, où elle a occupé la fonction de directrice générale jusqu’en 2007. Jeune, elle avoue avoir appris sur le tas. «À l’époque, je m’imaginais pas vraiment que j’étais dans le feu de l’action. Avec le recul, je me demande si je serai en mesure de le faire. La route a été longue», déclare-t-elle.

Son secret pour réussir ? « Le travail en équipe sous la supervision de Jean Paul Pigasse (JPP) », confiet- elle évoquant les précieuses orientations donné par le patron
des Dépêches de Brazzaville. Dans un monde peuplé d’hommes et de femmes, sortis pour la plupart de l’université, la tâche n’était pas facile pour Bélinda Ayessa. Une expérience qu’elle refuse d’oublier tant elle la sert aujourd’hui. «Sans la formation reçue aux Dépêches de Brazzaville, je ne serais pas en mesure d’assurer la gestion du mémorial Pierre Savorgnan de Brazza. Les Dépêches m’ont accompagné et soutenu. J’ai tiré des leçons à partir du caractère et du tempérament de chacun.

J’ai été marquée », a-t-elle avoué, poursuivant : «vous savez même à l’époque quand je faisais des éditoriaux, nombreux pensaient que ce n’était pas moi qui les écrivais. C’est vrai que j’ai été fortement encadrée et mon travail était bien canalisé. Je me faisais relire, je ne me braquais pas et ça ne me gênait pas du tout. Au contraire je considérais que cela était une formidable école et je bénéficiais également des contributions des très proches . Je félicite des éditoriaux écrits de façon
quotidienne aux Dépêches. Le faire c’est un don et le don, quand on vous le donne, il faut l’aimer. »

Depuis huit ans environ, elle a été promue à la tête du mémorial Pierre Savorgnan de Brazza. Élégante, coquette et passionnée du beau, Bélinda Ayessa fait revivre l’histoire de l’explorateur
Pierre Savorgnan de Brazza aux visiteurs du mémorial. Elle ne fait plus des éditoriaux mais se lance de temps à autre dans ses heures perdues à rédiger des formes d’éditoriaux intitulés «Le mot de la directrice générale sur le site du mémorial Pierre Savorgnan de Brazza ». Une façon de se rappeler aux bons souvenirs de l’écriture journalistique. En tant que femme, Bélinda a toujours contesté le débat sur l’égalité des sexes. L’homme et la femme doivent se compléter en jouant chacun son rôle. Elle décrie la marginalisation et la discrimination de la femme. Et de conseiller: «La femme doit persévérer et avoir confiance en elle-même. Elle ne doit jamais baisser les bras lorsqu’elle est convaincue de ses idées. C’est vrai que le journalisme est un métier passionnant et difficile mais elles réussiront si elles se lancent. » 

Bélinda est un exemple pour les femmes journalistes, en particulier pour celles qui évoluent dans la presse écrite où on les compte au bout des doigts. Bélinda est un exemple pour les femmes journalistes, en particulier pour celles qui évoluent dans la presse écrite où on les compte au bout des doigts.

 

Article réalisé dans le cadre du projet Médias Voix pour tous, initié par l'ONG Search for Common Ground en partenariat avec le groupe des jopurnalistes pour la paix et l'appui du département d'État américain.

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Bélinda Ayessa (DR)