Burkina Faso : Rock Marc Christian Kaboré et Zéphirin Diabré, candidats favoris de la présidentielle de dimanche

Mercredi 25 Novembre 2015 - 15:06

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Un an après la révolution, des 30 et 31 octobre 2014, qui a vu le peuple chasser Blaise Compaoré, les Burkinabé seront appelés aux urnes le dimanche 29 novembre pour élire leur président.

A quelques jours du scrutin, les sondages et autres observateurs s’accordent pour dire que sur les 14 candidats retenus, Rock Marc Christian Kaboré et Zéphirin Diabré sont les grands favoris de cette présidentielle. Ces deux candidats, bien connus des Burkinabé ont, en 2014, défilé côte à côte pour protester contre le régime de Blaise Compaoré. Ils étaient, quelques années auparavant, membres du gouvernement avant de s’en détourner.

De ces 14 candidats, aucun ne représente le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ancien parti au pouvoir. Les prétendants de ce parti avaient été définitivement écartés de la course par une décision du Conseil constitutionnel datant du16 octobre. Les dossiers écartés étaient ceux de Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères, et Yacouba Ouedraogo, ancien ministre des Sports.

Outre, Rock Marc Christian Kaboré du Mouvement du peuple pour le progrès et du chef de l’opposition Zéphirin Diabré, responsable de l’Union pour le progrès et le changement, les autres candidats à la présidentielle sont: Ablassé Ouédraogo du Faso autrement, Bénéwendé Stanislas Sankara de l’Union pour la renaissance sankariste, ainsi que deux femmes, Saran Séré Sérémé du Parti pour le développement et le changement, ancienne membre du parti de Blaise Compaoré entrée en dissidence, et Françoise Toé, indépendante. Sont également en lice: Ram Ouédraogo du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso, Victorien Tougouma du Mouvement africain des peuples, Tahirou Barry du Parti de la Renaissance Nationale, Jean-Baptiste Natama (indépendant), Issaka Zampaligré (indépendant), Adama Kanazoé de l’Alliance des Jeunes pour l’Indépendance et la République, Boukaré Ouédraogo (indépendant) et Salvador Yaméogo du Rassemblement des démocrates pour le Faso.

Selon des observateurs, le dossier Thomas Sankara est au cœur de la présidentielle burkinabè. Pour avoir compris combien  les Burkinabé attachent vraiment du prix à la mémoire du leader de la révolution, le président Michel Kafando de la transition et son gouvernement ont procédé à la réhabilitation de Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987. Le défunt président a été, non seulement réhabilité, mais aussi élevé au rang de martyr. D’ailleurs le camp militaire de Pô porte désormais son nom. C’est dire que la transition a commencé à rectifier une page fondamentale de l’histoire du Burkina Faso. Ce qui était un dossier explosif du temps du président Compaoré qui avait succédé à Thomas Sankara.

En attendant de connaître qui des candidats en lice l’emportera afin de s’occuper des dossiers sérieusement pris en compte sous Michel Kafando, dont celui du président assassiné, Alexandre Sankara, l’un des dirigeants du parti sankariste se réjouit de ce que la transition ait rendu justice non seulement au héros du peuple burkinabè mais aussi au peuple lui-même. « Quand vous avez vécu l’insurrection populaire ici, c’est là que vous vous rendez compte qu’elle a été purement et simplement, sankariste. Et même les leaders politiques qui sont d’obédience libérale se sont laissé entraîner dedans… », a-t-il déclaré.

 

 

Nestor N'Gampoula

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