Burundi : l’ONU et l’UA préoccupées par l’absence de dialogue à Bujumbura

Mercredi 28 Octobre 2015 - 13:36

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Lors d’un entretien téléphonique, le 27 octobre, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon et la présidente de la Commission de l'Union africaine(UA), Dr. Nkosazana Dlamini Zuma, ont dénoncé l’escalade de la violence en cours à Bujumbura et à l’intérieur du pays.

« Ban Ki-moon s'est réjoui de la décision prise par le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine du 17 octobre dernier en réponse à l'impasse politique et à la détérioration de la situation sécuritaire au Burundi. Il a noté que cette approche globale et déterminée pourrait offrir au Burundi la possibilité de mettre un terme à la violence actuelle et de trouver une solution politique consensuelle sur la marche à suivre », a confié son porte-parole dans un compte rendu de la conversation.

En effet, la présidente de la Commission de l'UA avait annoncé le 17 octobre le lancement d'une enquête sur les violations des droits de l'homme au Burundi, depuis le déclenchement de la crise en avril dernier. L’UA avait exigé, par ailleurs, la mise en place de sanctions ciblées contre ceux qui contribuent à la montée continue de la violence dans ce pays. Dans ce contexte, une mission africaine devait être déployée au Burundi pour éviter des violences généralisées. Ban Ki-moon a assuré son interlocutrice que l'ONU était prête à fournir toute l'assistance nécessaire pour la mise en œuvre des mesures adoptées par les membres du Conseil de paix et de sécurité de l’UA.

Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) s'était dit également extrêmement préoccupé par la détérioration rapide de la situation sécuritaire et des droits de l'homme au Burundi. « Dans un contexte de crise politique grandissante, des mesures urgentes sont nécessaires pour suivre au plus près les développements sur le terrain, pour renforcer la protection des défenseurs des droits de l’Homme, des journalistes et des membres et partisans de partis d’opposition, et pour permettre que davantage de rapports sur les violations commises dans le pays soient rendus publics de manière régulière », a réclamé le HCDH dans une lettre ouverte.

 

Fiacre Kombo

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