Canne blanche : un bâton mal connu des usagers de la route

Samedi 28 Octobre 2017 - 9:25

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Inventée en 1930, par un jeune parisien Guilly d’Herbemont, la canne blanche est le symbole de la cécité et de la malvoyance. Elle permet aux personnes vivant avec handicap visuel de se déplacer, prévenant ainsi les automobiles et piétons de leur handicap.

Au Congo, l’importance de la canne blanche a été révélée le 15 octobre à l’occasion de la célébration de cette journée au cours de la quinzaine du glaucome, organisée par l’ONG "Viens et Vois" que dirige Emerson Massa. Cette 21e édition nationale a été célébrée à l’Institut des jeunes sourds à Brazzaville sur le thème « Prise en charge scolaire des aveugles et malvoyants ».  L'objectif de cette édition a été de vulgariser la canne blanche et sensibiliser l’opinion nationale à la problématique du handicap visuel. Emerson Massa a déploré dans sa communication le manque de considération de cette journée et la méconnaissance de la canne blanche par les usagers et les autorités du pays. La célébration de cette journée, a-t-il indiqué, consiste à rappeler à tous les citoyens la vulgarisation de la canne blanche. Elle leur permet, a-t-il poursuivi, de prêter attention aux non-voyants chaque fois qu’ils sont en difficultés. « Nous déplorons la non-prise en considération de la journée internationale de la canne blanche car nous remarquons une stigmatisation à l’endroit des handicapés visuels parce que nous écoutons des déclarations prononcées par les autorités quand il s’agit des célébrations d’autres journées. Cette journée a été instituée aussi par l’Organisation des Nations unies. Donc, elle mérite d’être commémorée au niveau national », a-t-il souhaité.

Abordant la question des conditions de vie des aveugles, le président de l’ONG "Viens et Vois" a dit que ces derniers bénéficient des cannes blanches en vue de leur orientation et mobilité à travers des dons et legs avec l’appui des organismes internationaux. Il a, par ailleurs, voulu que ces cannes blanches soient également fabriquées au Congo. Elles sont fabriquées en Occident et coûtent excessivement chères. L'autre temps fort a été la communication sur la prise en charge scolaire des aveugles et malvoyants faite par l’ancien directeur de la réadaptation au ministère des Affaires sociales à la retraite, Georges Biakabakana. L’orateur a souligné l’évolution au sein des handicapés visuels de l’année 1981 à 2017. Cette évolution se justifie par l’obtention des diplômes par les aveugles. À cet effet, leur scolarisation doit être encouragée afin que l’école inclusive trouve réellement sa place dans l’éducation nationale.   Georges Biakabakana a indiqué qu’il existe des déficients visuels qui ont un bon niveau scolaire. Ils enseignent sans formation pédagogique. « Nous ne devons pas faire de de la scolarisation de ces personnes vulnérables un parcours du combattant.  L’État doit s’impliquer davantage dans la formation des déficients visuels parce que cela favorise le développement du pays », a-t-il souligné.  

 Notons que la célébration de la journée internationale de la canne blanche s’est déroulée en présence de la Mission évangélique Braille Suisse, conduite par Thomas Vuilleumier accompagné de Cynthia Guignard, responsable programmes coopération et bien d’autres. Prenant la parole, Cynthia Guignard a indiqué que le thème du Congo leur est particulier parce qu’il donne l’éducation aux personnes handicapées de la vue. « Cette journée est très importante pour la mission qui est en communion avec les frères et sœurs d’autres pays à cause des différents thèmes choisis par chaque pays », a-t-elle fait savoir.    

 

Lydie Gisèle Oko

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