Céni : les premières machines à voter attendues à Kinshasa le 8 janvier 2018

L’option a déjà été levée. Elle est même consacrée dans la nouvelle loi électorale publiée par le chef de l’Etat. Les Congolais éliront leurs prochains représentants dans les institutions en ayant recours à la machine à voter. En guise de rappel, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) est revenu, au cours d’une rencontre avec les journalistes ce 30 décembre, sur cette question en exhortant les Congolais à ne pas prêter oreille à la vile polémique faite autour des machines à voter. Et surtout ne pas créditer les thèses d’une certaine opposition faisant croire que cet outil constitue une prime à la fraude.

En tout cas, pour Corneille Naanga, il n’est plus question de reculer. La promulgation de la loi électorale lui a décidemment donné des ailes pour foncer dans sa vision d’offrir à la RDC ses premières machines à voter, quitte à les expérimenter le 23 décembre 2018 lors du vote. « Ne suivez pas ce qui se dit. Ceux qui refusent la machine à voter n’organiseront pas leurs propres élections », a-t-il martelé. Dans la foulée, il a annoncé l’arrivée de huit premières machines à voter le 8 janvier. « Aujourd’hui, nous n’avons qu’une seule machine à voter à Kinshasa. Les huit premières  arrivent à Kinshasa le 8 janvier 2018. C’est aussi au mois de janvier qu’on aura environ deux cent cinquante autres machines et avant le mois de juin, il y en aura déjà un millier . Avant le 23 décembre, plus de 80% des Congolais auront expérimenté cette machine à voter. », a assuré le président de la Céni.

Le budget prévu à cet effet est de cent cinquante-huit millions pour cent sept mille machines censées imprimer les bulletins des trois élections prévues le 23 décembre 2018, compiler les résultats dans chaque bureau de vote et surtout faire des économies. Corneille Naanga a foi en ces appareils que personne jusqu’aujourd’hui ne sait manipuler, nonobstant les quelques séances de simulation faites autrefois devant des officiels. Pour le commun des Congolais, l’utilisation de ces engins relève d’une équation à plusieurs inconnues. La sensibilisation devrait en principe commencer dès janvier 2018, a-t-il indiqué. Trente machines sillonneront les quatre-vingt-dix mille bureaux de vote que compte le pays jusqu'en décembre pour permettre aux électeurs d’être mieux outillés le jour du vote.

Parlant du processus électoral, Corneille Naanga a réitéré sa détermination à appliquer scrupuleusement le calendrier qui prévoit les élections présidentielle et législatives le 23 décembre 2018, tout en relativisant sur les quelques retards constatés. D’après lui, ces retards ne pourront pas impacter la suite des opérations. Et d’indiquer que le fichier électoral sera présenté à la session parlementaire de mars. « Si les questions et les soupçons demeurent, on passera à l’audit dudit fichier », a-t-il promis.