Centrafrique : le contingent de l’opération Sangaris réduit à 350 soldats

23-06-2016 18:14

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Ce contingent constitue désormais la force de réserve tactique au profit des 12 500 Casques bleus, selon l’Etat-major des armées françaises qui a donné cette information.

La réduction des troupes françaises en Centrafrique rentre dans le cadre de la fin de l’opération Sangaris, qui doit intervenir en décembre prochain. C’est ainsi que sur un total de 2500 soldats mobilisés au plus fort des tensions lors de cette opération d’urgence lancée en décembre 2013, ces effectifs avaient déjà été ramenés à 900 hommes. C’était au cours des mois précédant l’élection présidentielle, censée marquer la fin de la transition politique, scrutin qui avait été remporté par Faustin-Archange Touadéra en février.

A cette même occasion, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé la fin de l’opération Sangaris dans le courant de 2016. Il avait néanmoins indiqué le maintien de quelque 350 hommes sous la responsabilité de l’ONU et de l’Union européenne pour ce qui touche à la formation de l’armée centrafricaine.

La présence de la force française en Centrafrique était nécessaire en raison des violences intercommunautaires qui y sévissaient. En effet, entre 2013 et 2015, des milices majoritairement chrétiennes appelées anti-balaka et des ex-rebelles à dominante musulmane de la Séléka avaient mis le pays à feu et à sang. Les affrontements entre les deux parties et les violences perpétrées tant à Bangui, la capitale, que dans les départements ont ravagé l’économie du pays, déjà l’un des plus pauvres au monde.

C’est grâce à l’intervention française et au déploiement de 12.000 Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (Minusca) que les violences sont retombées. Malgré cela, il faut noter que la réputation de l’armée française a été entachée de plusieurs accusations. Ses soldats ont été mis en cause notamment dans des scandales de viol, d’abus ou d’exploitation sexuelle présumés, notamment sur des mineurs.

 

Nestor N'Gampoula

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