Centrafrique : l’ONU envisage le renforcement de la Minusca

01-08-2017 12:20

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Le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, a indiqué que l’ONU envisageait de demander le renforcement des effectifs de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), puisque ce pays est toujours en proie à des violences intercommunautaires.

Jean-Pierre Lacroix s’exprimait lundi à l’issue d’une rencontre avec le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, auprès de qui il a évoqué la nécessité de l’envoi des « éléments additionnels » dans le pays.

« Nous avons expliqué que nous tiendrons informé le Conseil de sécurité de l’évolution de la situation pour éventuellement revenir vers lui pour des mesures additionnelles si on le juge souhaitable », a dit le chef des opérations de l’ONU. Ces mesures peuvent se traduire par une demande d’éléments additionnels, a-t-il ajouté.

Jean-Pierre Lacroix a annoncé que les Nations unies étaient en contact avec la Zambie et la Tanzanie pour remplacer les éléments qui sont rentrés dans leurs pays. « Il y a un sentiment de grande pression sur les ressources de la force », a-t-il estimé. « Nous avons bon espoir que d’ici la fin du mois d’août nous aurons déjà une arrivée partielle mais assez substantielle de nouveaux contingents », a assuré Jean-Pierre Lacroix.

La Minusca compte quelque 12.500 soldats et policiers dans ce pays qui peine à se relever du conflit entre groupes armés Séléka majoritairement musulmans, et les anti-Balaka, animistes ou pro-chrétiens.

La Centrafrique est depuis plusieurs mois en proie à un regain de violences, dans le centre (Bangassou en mai, Bria en juin, Kaga-Bandoro en juillet), et dans l’est (Zemio en juin). Ce pays qui a basculé dans les massacres de masse en 2013 avec le renversement du président Bozizé par l’ex-Séléka, entraînant une contre-offensive des anti-Balaka, bénéficie d’un retour au calme dans la capitale Bangui après l’intervention de la France (2013-2016) et des Nations unies. Mais les groupes armés menacent toujours les civils dans l’intérieur du pays.

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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