Changement climatique : alerte mondiale sur la hausse des océans et la famine en Afrique subsaharienne

Samedi 6 Février 2016 - 13:15

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Une rencontre scientifique se tient à l’Unesco pour étudier l’évolution du niveau de la mer où prennent part 150  experts français et francophones.

Les thèmes sont : « l’observation du niveau marin au profit de la recherche » ; « les surcotes marines » ; et l’évolution du niveau de la mer ».  Les données des satellites montrent que le niveau des mers a grimpé deux fois plus vite qu’on ne le pensait, soit 1,4 millimètre par an depuis 2002. Cette hausse serait la conséquence de pollution du passé.

Et l’observation du niveau de la mer semble essentielle pour appréhender par exemple les effets du changement climatique, comme l’évolution du niveau marin ou pour estimer ses possibles liens avec l’activité humaine notamment à travers les études portant sur les surcotes marines.

Des satellites ont montré, en 2015, une accélération de la fonte des glaciers aux pôles. Ce qui  aura un effet direct sur la montée du niveau de la mer. Il faut savoir que la mer absorbe une grande partie des rejets de CO2 créés par les activités humaines. Sa composition chimique se modifie donc rapidement. Trop vite pour que des espèces aient le temps de s’adapter. Ce qui va entraîner une remise en cause de tous les projets d’aménagement du littoral, d’après certains experts.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a averti de son côté qu’il fait face à de grands défis financiers pour relever le niveau alimentaire et le programme des aides alimentaires en faveur de 14 millions de personnes menacées par la famine au sud de l’Afrique à cause du phénomène climatique El Niño, le plus mauvais depuis plus de trois décennies.

Dans son communiqué, le PAM indique que  « le nombre de personnes qui ont besoin d’aides alimentaires pourrait augmenter de façon sensible durant les prochains mois, la situation climatique dans la région tendant vers une sécheresse, à une période avant les récoltes d’avril, coïncidant avec l’épuisement des réserves alimentaires ».

Le phénomène El Niño est mis en cause. Une sécheresse destructrice sévit dans certaines régions et des inondations catastrophiques dans d’autres, ce qui touche des dizaines de millions de personnes dans les différentes parties du monde et entraîne effectivement la plus mauvaise sécheresse dans le sud du Sahara et les plus mauvaises récoltes cette année, souligne le PAM.

Parmi les pays les plus touchés par le déficit pluviométrique en 2015, figurent le Malawi (2,8 millions de personnes font face à la famine), Madagascar (1,9 million), le Zimbabwe (1,5 million), alors que les récoltes ont baissé, comparées à 2014.

Noël Ndong

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