Changement climatique : les neuf premiers mois de l’année 2015 ont été les plus chauds jamais égalés, selon l’ONU

Mardi 27 Octobre 2015 - 14:39

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Selon l’Organisation météorologique mondiale des Nations unies (OMM) à l’origine d'un rapport officialisé ce lundi 26 octobre, entre janvier et septembre, la température moyenne à l’échelle mondiale a été de 0,85°c plus élevée que la moyenne du 20ème siècle, surclassant le record de 2014. 

L’année 2014, avec une température globale de la terre supérieure à 0,79°c, a été décriée par les observateurs internationaux comme étant la plus chaude depuis 1880. Si cette courbe constatée entre janvier et septembre poursuit sa trajectoire, notent les experts, elle pourrait surpasser le record de 0,90°c enregistré il y a 136 ans. D’après le centre de recherche américain la NOAA (National oceanic and atmospheric administration) ayant réalisé les collectes, « le mois de septembre, pris individuellement, est également le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne à l'échelle mondiale sur les surfaces terrestres et océaniques de 0,90 ° C plus élevée que la moyenne des mois de septembre au 20ème siècle ».

Des records de température en septembre ont notamment été observés dans la majorité de l'Amérique du Sud et dans certaines parties de l'Afrique, du Moyen-Orient, de l'Europe et de l'Asie, ont fait remarquer les scientifiques. Tout le long du début de l’année en cours, les experts météorologiques ne cessent de remarquer la montée spectaculaire de la température moyenne notamment entre janvier et juin 2015. En effet, chacun de ces mois établit son record historique, avec comme unique constatation, « la température la plus élevée jamais enregistrée ».

L’Afrique est la partie du monde la plus exposée à ce phénomène climatique. La baisse des rendements agricoles et l’accroissement démographique exerceront une pression supplémentaire sur un système de production alimentaire déjà fragile, souligne un rapport de la Banque mondiale (BM). A en croire la même source, l’Afrique risquera de ne plus subvenir à 13% de ses besoins alimentaires d’ici à 2050. La température moyenne du continent étant nettement supérieure à 20°c, il suffira d’une augmentation de 1,2 à 1,9 degré Celsius environ pour accroître d’entre 25 et 95% le nombre d’Africains sous-alimentés, a averti la BM.

Les participants à la Cop21 alertés

Des changements climatiques tels que la hausse des températures et la réduction des réserves en eau, ainsi que la perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes, ont un impact sur l’agriculture. Pour illustrer cela, les variétés de blé qui se développent bien à des températures comprises entre 15 et 20 ºC, s’il s’avère que la température moyenne annuelle en Afrique subsaharienne dépasse ces chiffres, « la catastrophe humanitaire » sera inévitable.

Une grande conférence internationale consacrée au réchauffement climatique s’ouvrira au mois de décembre prochain, à Paris, en France. Les experts onusiens ont prévu de rendre publique leur déclaration annuelle sur l'état du climat mondial en novembre 2015, c’est-à-dire, quelques jours seulement avant le démarrage de la grand-messe internationale. Il s’agit, selon eux, d’alerter les décideurs mondiaux qui vont y prendre part sur la nécessité de s’accorder sur un texte contraignant, afin de contenir la menace qui guette notre planète. L'objectif majeur sera de maintenir la température mondiale en déçà de 2°c.

 

Fiacre Kombo

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