Changement climatique : l’implication des journalistes africains devient impérative

L’influence des médias sur les politiques publiques et le changement des comportements étant de mise dans la lutte contre le changement climatique, les participants à ces assises ont décidé d’impliquer davantage les journalistes dans le traitement de l’information sur ces questions.

Conscients des limites des professionnels des médias en la matière, les débats ont été axés sur la formation des journalistes, soulignant ainsi l’importance de l’accès à toutes les informations sur le changement climatique. Cette réunion avait non seulement pour but de renforcer les capacités des journalistes, mais également de les impliquer dans la sensibilisation, en vue de lutter efficacement contre ce phénomène qui menace l’économie, la santé, l’environnement, conduit à des difficultés, des troubles sociaux et à l’instabilité.

Pour pallier ce phénomène, des recommandations ont été faites à l’Union africaine, à la commission économique des Nations unies pour l’Afrique et aux gouvernements africains. Ils ont demandé d’impliquer les médias et les organisations de journalistes dans l’élaboration de politiques sur le changement climatique ; d’assurer et de faciliter l’accès à l’information relative au changement climatique ; une formation des professionnels des médias pour une meilleure information et sensibilisation sur les politiques et les décisions ; d’encourager le développement et l’adoption de politiques nationales, régionales et continentales sur le changement climatique ; enfin, de promouvoir l’exploitation de la connaissance indigène africaine sur la science moderne sur le changement climatique.

Ces participants ont également recommandé à la Fédération internationale des journalistes (FIJ), à la Fédération africaine des journalistes (FAJ), aux syndicats des journalistes, entreprises de presse ainsi qu'aux écoles de formation, de mettre en place des desks sur le changement climatique, tout en l’intégrant dans la diffusion de l’information. Ils ont, en outre, préconisé d’introduire des modules sur le changement climatique dans le cursus des écoles de formation des journalistes, et la formation des journalistes ; de développer et diffuser un manuel de reportage sur le changement climatique ; de faire un usage systématique de la radio communautaire pour lutter contre le changement climatique.

Enfin, ces présidents d’associations des journalistes ont demandé de promouvoir la mise en place des groupes de discussion et d’écoute radiophonique des femmes sur ces questions ; de construire des alliances et des synergies avec des organisations similaires impliquées dans la campagne mondiale contre le changement climatique ; d’augmenter le plaidoyer et les campagnes sur la justice climatique et la protection de l’environnement ; d’habiliter les journalistes africains à acquérir des connaissances de base sur ces questions ; et enfin, d’intégrer la question genre dans les reportages sur le changement climatique.

Cette conférence a été organisée par la FAJ, en partenariat avec la FIJ. La partie congolaise était représentée par Édouard Adzotsa, membre de la Fédération des travailleurs de la communication.