Chorégraphie : DeLaVallet Bidiefono raconte la Tchikoumbi à travers la danse contemporaine

Après une première semaine de recherche chorégraphique à l’IFC de Brazzaville, DeLaVallet Bidiefono poursuivra son travail dans la ville de Pointe-Noire où il présentera son spectacle « Neuf couches de rouge, la tchikoumbi furiosa ». Une histoire pleine d’émotion qui interpelle la conscience des peuples. A travers ce spectacle, le chorégraphe met en lumière la Tchikoumbi,  un rite traditionnel qui prépare la jeune fille au mariage. Il a constaté que de par le monde, la communauté des femmes se rebelle, se cabre, résiste à ces pressions et à ces injonctions multiformes à la conformité.

Partant de cet héritage, de sa réprobation contemporaine en dialogue avec toutes les formes modernes de refus de ces assignations et dominations, au cours de ce spectacle, le chorégraphe en featuring avec la danseuse Vesna Mbelani fera parler le corps d’une femme au nom de toutes. La danseuse évoluera dans un chœur d’hommes marqué par la présence des slameurs du collectif Styl’Oblique, en l’occurrence à l’image d’une tragédie antique, dans un jeu de réponse entre le personnage féminin et la communauté.

Né et grandi à Pointe-Noire, DeLaVallet Bidiefono est un grand chorégraphe. Il est désormais l’un des plus emblématiques représentants de la danse en France où il rencontre un immense succès avec sa dernière création" Monstre-on ne danse pas pour rien". Aujourd’hui, ce célèbre chorégraphe revient dans sa ville natale avec un nouveau spectacle sur la Tchikoumbi, un rite ancestral répandu chez le peuple vili, voire chez certaines ethnies de la sous-région qui  a aujourd’hui quasiment disparu, notamment du fait de l’urbanisation et des métissages culturels qui s’opèrent dans les grandes villes.