Cinéma : Viola Davis et Lupita Nyong'o jouent les Amazones du Dahomey

Les célèbres actrices américaine et kenyane vont prêter leurs traits à Nanisca et Nawi, une mère et une fille vivant dans leur royaume du Dahomey, un des Etats les plus puissants d’Afrique aux 18^e et 19^e siècles. Les deux femmes seront à la tête de l’unité de combat féminine, dite des amazones, des soldats bien décidée à défendre leurs terres face aux tribus voisines et aux envahisseurs français qui les menaçaient.

L’histoire nous apprend que ces guerrières du Dahomey (actuel Benin), gardes du corps du monarque, ont combattu le fusil et le couteau au poing et que ces femmes courageuses appelées Mino, (nos mères) en langue fon, ont combattu vaillamment les troupes d’occupation françaises jusqu’en 1890. Elle raconte que 1500 d’entre elles ont été massacrées par amour pour leur pays en faisant face à l’oppresseur et à l’armée du colonisateur. La dernière Amazone du Dahomey meurt en 1979.

Le linguiste béninois Albert Bienvenu Akoha soulignait dans un entretien accordé à France info Afrique  que l'histoire des Amazones du Dahomey a été écrite par les vainqueurs et qu'elle ne se trouve dans aucun manuel scolaire au Bénin. Il n'en demeure pas moins qu'elles sont une fierté nationale. En 2010, un détachement de l'armée béninoise composé uniquement de femmes, en hommage aux Amazones, avait participé au traditionnel défilé du cinquantenaire de leur indépendance. Après Black Panter, devenu un véritable phénomène, notamment pour sa représentation de la communauté afro-américaine et noire à travers le monde, « The Woman King » vient prendre part à cette révolution, mais cette fois en donnant le pouvoir aux femmes.