CNTS : « Il n’y a aucune raison que nous ne puissions pas être à la hauteur de ce qui se pratique ailleurs », estime le Dr Arsène Bikoué

Jeudi 22 Décembre 2016 - 16:30

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Nommé récemment directeur général du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) p. i, le Dr Arsène Bikoué, a, dans une interview aux Dépêches de Brazzaville, dévoilé ses priorités. En effet, ce médecin issu de la diaspora entend sortir cette structure de la situation actuelle caractérisée par la vétusté des éqipements et l’arrimer aux normes internationales.

Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : Vous venez d’être nommé directeur général p. i du CNTS, une structure dans laquelle vous avez passé deux ans en qualité de directeur technique. Quelles sont vos priorités ?

Dr Arsène Bikoué (D A B) : La priorité pour nous, c’est de stabiliser la maison parce que le Centre national de transfusion sanguine a connu beaucoup de difficultés. Cette année a été très difficile : manque de disponibilité de sang; difficultés pour avoir les réactifs et autres consommables. Bref, pour avoir le matériel nécessaire pour faire le travail comme il faut. Je pense que la première des choses, c’est l’accueil et je salue l’engagement  de la ministre de la Santé et de la population de pris en notre faveur: elle est en train de faire un travail énorme de plaidoyer pour nous  avoir des moyens, afin que nous puissions bien travailler.

LDB : Après avoir stabilisé le CNTS, quelles seront les autres étapes ?

D A B : Une fois la maison stabilisée, il faudra vraiment la redresser sur différents plans, notamment au niveau des infrastructures qui ne répondent pas aux normes et du matériel médicotechnique. Nous avons des équipements qui sont vétustes, certains sont obsolètes, parfois même inexistants. Au niveau des ressources humaines, je crois que nous ne pouvons pas faire un travail aussi important que celui de la transfusion sanguine sans cohérence et cohésion dans la maison. A ce niveau-là, il faudra que les uns et les autres, tous les cadres et agents de la maison puissent comprendre l’objectif essentiel qui est le nôtre, celui de rendre disponible dans les structures sanitaires du sang sécurisé et fiable.

Sur le plan technique, il faudrait que nous puissions rehausser le niveau de la maison en immuno-hématologie et sérologie. Il y a beaucoup de choses que nous devons faire pour que la sécurité transfusionnelle puisse être un leitmotiv de tout cadre et de tout agent du CNTS. Elle doit être notre mobile qui nous permet d’aller travailler. Cette sécurité transfusionnelle doit être garantie pas simplement à Brazzaville et Pointe-Noire mais sur l’ensemble du territoire national. Donc, il y a un travail en profondeur qui se fera à la fois sur les ressources humaines, dans leur formation, leur recyclage mais aussi à travers le matériel, les équipements pour que nous puissions vraiment redresser la maison.

Une fois la maison redressée, il faudra la moderniser. Il faudra faire en sorte que la transfusion sanguine au Congo puisse être à l’image de ce qui se passe dans les pays développés. Nous avons des cadres et des agents pour y arriver, il n’y a aucune raison que nous ne puissions pas être à la hauteur de ce qui se pratique ailleurs dans les normes internationales. Il nous faut vraiment faire ce travail comme il le faut.

LDB : Qui est le Dr Arsène Bikoué ?

D A B : Je suis un biologiste venu de la diaspora. Rentré au pays depuis 2014, je suis nommé directeur technique au CNTS par le ministre François Ibovi. Depuis le début de ce mois, j’ai été nommé directeur général p. i audit centre par la ministre de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo. Je fus coordonnateur et président du comité scientifique du Colloque sur l’amélioration de notre système de santé, organisé le 10 décembre 2011 en France; j’ai été le délégué spécial des professionnels de la santé qui avaient pris des engagements fermes et déterminés devant le président de la République, le 10 février 2012 à Paris.

A cette occasion, je disais au président, au nom de tous les cadres de la diaspora, de ne pas douter de notre détermination. C’est, cette détermination-là, naturellement, qui nous a amenés sur le terrain et nous permet aujourd’hui de pouvoir travailler avec des anciens pour faire en sorte que la transfusion sanguine puisse être placée au niveau des normes internationales.

      

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le Dr Arsène Bikoué; crédit photo Adiac

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