Colloque : les problèmes du système éducatif congolais débattus à Paris

Dimanche 18 Décembre 2022 - 20:15

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La communauté éducative de la diaspora congolaise de France et d’Europe contribue aux travaux d’approches novatrices pour la résolution des problèmes qui minent le système éducatif de leur pays d’origine.

États Généraux de l’Éducation Nationale, de la Formation et de la Recherche en République du Congo à Paris, samedi 17 décembre 2022L' initiative d’organiser les états généraux de l’éducation découle de l’instruction du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, ayant missionné, par la suite, Hellot Matson Mampouya, haut-commissaire à l’organisation des états généraux de l’Education nationale, de la Formation et de la Recherche, aux fins d’inviter à se rapprocher les divers membres la communauté éducative congolaise, celle du Congo comme celle de l’étranger, dont l’expertise en la matière devait permettre de faire avancer de façon constructive la mise en place des solutions menant aux résultats attendus.

La communauté éducative de France et d’Europe a été consultée le17 décembre dans la salle verte de l’ambassade du Congo en France, une cérémonie de haute tenue réhaussée par la présence de Rodolphe Adada, ambassadeur de la République du Congo en France, et de son homologue, Henri Ossebi, ambassadeur congolais auprès de l’Unesco.

Modéré par Patrick Gabriel Dion, professeur d’économie, de droit, de gestion et de management de l’Académie d’Amiens, ce colloque international a connu la participation effective, qualifiée de patriotique et de constructive, de Congolais venus de France, de l’Angleterre, de Belgique et de la Suisse. Un panel constitué des directeurs d’établissements scolaires et universitaires, professeurs, chercheurs et membres des associations ayant un lien avec le monde éducatif en partage et d’hybridation des savoirs et des pratiques.

En préambule de ces travaux, Jean Gérard Mabonzo, professeur de mathématiques à l’académie de Versailles, et Agnès Onounou, en sa qualité de chef d’entreprise, ont informé en premier lieu l’assistance en insistant sur l’accent particulier que revêt l’importance de l’enseignement et de l’éducation en général pour une nation qui aspire au développement socioéconomique. Agnès Ounounou a tenu, quant à elle, à mettre aussi l’accent sur les questions de genre, notamment la place des filles dans le système éducatif congolais.

Introduits par les membres de la délégation du haut-commissariat, Albert Malonga, directeur de cabinet, et le Pr Roger Armand Makany, les participants ont pu travailler au sein des divers ateliers avec beaucoup d’intensité. Des travaux qui ont permis d’accueillir et de rassembler les différentes contributions émanant de professionnels possédant tous une pluralité d’expériences avec des parcours respectifs croisés entre le Congo et l’Europe.

Pour cet espace privilégié de débats, de rencontre et de partage, les participants ont confronté divers contextes quant à la professionnalisation de l’enseignement supérieur en adéquation avec les besoins nationaux ; le lycée d’excellence et la poursuite du cursus scolaire ; l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans le secteur de l’éducation, de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle ; l’entrepreneuriat, les divers emplois des jeunes et le développement de l’agriculture ; la formation initiale et continue des enseignants ou la mise en place des partenariats stratégiques pour le développement de la recherche scientifique, technologique ; enfin, le financement du secteur de l’éducation et de la recherche.

Cet exercice, d’intelligence collective, valeur de progrès, riche des connaissances mises en commun, a permis d’aboutir à l’obtention d’approches idoines et novatrices. Elles ont été consignées dans le communiqué final et seront insérées dans les préconisations de la consultation nationale, en février 2023, à Brazzaville.

Hellot Matson Mampouya s’est réjoui d’avoir consulté la diaspora afin que les contributions puissent être inclusives et participatives. « Au vu de la richesse des résultats obtenus, nous aurions pu commettre l’erreur de n’avoir pas pu consulter cette communauté auprès de laquelle nous venons d’obtenir une contribution d’une grande richesse », a-t-il confié.

Rendez-vous est pris pour l’ultime consultation nationale au Congo en février 2023.

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Les états généraux de l’Éducation nationale, de la Formation et de la Recherche scientifique en République du Congo à Paris, le 17 décembre 2022 /Vanessa Ng

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