Concertation politique de Ouesso : la grand-messe qui a balisé le chemin des élections de 2017

Lundi 14 Août 2017 - 21:52

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Dans le cadre de la poursuite du dialogue avec les acteurs politiques, le gouvernement a convoqué du 5 au 7 mars 2017, une concertation politique à Ouesso, chef-lieu du département de la Sangha. Plus de deux-cents participants ont pris part à ces assises, et ont trouvé un consensus politique qui a permis l’organisation des élections de juillet 2017.

Placée sous la direction du Premier ministre, chef du gouvernement, Clément Mouamba, la concertation politique de Ouesso s’est déroulée en deux commissions, portant essentiellement sur la gouvernance électorale.

La première commission dirigée par Antoine Evoundou, préfet directeur général des affaires électorales, s’est chargée d’examiner entre autres le découpage électoral et la révision extraordinaire des listes électorales.

La seconde commission, placée sous la houlette du président de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), Henri Bouka, a, quant à elle, planché sur le financement des campagnes électorales ; l’application de la loi sur les partis politiques et le renforcement de la compétence de l’administration territoriale en période électorale.

Au terme des travaux, les participants ont adopté à l’unanimité six recommandations, se rapportant au découpage électoral, lequel a porté le nombre de sièges à l’Assemblée nationale de 139 à 151.

La concertation politique a aussi décidé de l’introduction de la biométrie, subordonnée par le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) en 2018, ainsi que de la restructuration de la CNEI et de l’usage du bulletin électoral unique.

Boycott de l’opposition radicale

Pendant que les partis de l’opposition républicaine ont résolu de prendre activement part à cette réunion politique, l’opposition radicale, comme lors des précédents dialogues politiques, a préféré se soustraire du processus.

Les animateurs de cette coalisation conditionnaient leur participation à la tenue préalable d’un nouveau dialogue national qu’ils ont dénommé « états généraux de la nation ». Une réunion sans exclusive dont l’objectif, selon eux, serait de trouver en amont un compromis politique sur la gouvernance électorale, avant d’enclencher le processus électoral de 2017.

Large victoire du PCT et ses alliés

En application des recommandations adoptées à l’issue de la concertation politique de Ouesso, le corps électoral a été convoqué le 16 juillet. La campagne électorale, ouverte du 1er au 14 du même mois, s’est déroulée dans un climat de paix.

Celle-ci a mis en compétition les candidats de la majorité présidentielle, les indépendants et ceux de l’opposition républicaine. S’étant déjà retirée du processus, l’opposition radicale n’a pas pris part à ces échéances électorales.

Le premier tour des législatives, couplé aux locales, a eu lieu le 16 juillet sur l’ensemble du territoire national, puis le second tour le 30 du même mois.

En dépit des tensions observées dans quelques circonscriptions électorales, dans l’ensemble, le vote s’est tenu dans le calme sans incidents majeurs, ont reconnu les observateurs nationaux et internationaux dans leurs rapports de fin de mission.

D’après les résultats officiels publiés par le ministre de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, le Parti congolais du travail (PCT) en est sorti vainqueur avec à lui seul, 90 sièges, sur les 151 que comptera la future assemblée nationale.

Ce parti devra aussi ajouter à ce nombre les 5 sièges qu’il a conservés dans quelques localités du département du Pool où l’élection n’a pu être organisée en raison de l’insécurité, sans compter ceux des partis alliés. Le PCT a ainsi conforté la majorité absolue.  

L’Upads est sortie deuxième à l’issue de ces élections législatives, au même titre que l’UDH-Yuki avec 8 députés chacun.  

Le processus électoral en cours se clôturera le 31 août prochain par les élections sénatoriales.

Firmin Oyé

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