Conférence-débat: des ONG édifiées sur les enjeux des zones économiques spéciales

Lundi 6 Novembre 2017 - 15:30

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 La rencontre a été animée  le week-end dernier à Talangaï, sixième arrondissement de Brazzaville, par le président du Mouvement des jeunes congolais pour la réflexion et l’analyse (Mojecra), Daniel Oba.

 

Le président du Mojerca rentre de Chine, où il a pris part à une formation de trois mois sur les politiques de mise en oeuvre et d'exploitation des Zones économiques spéciales (ZES). Echangeant avec les animateurs et membres des associations de développement, il a articulé son exposé autour du fonctionnement des ZES, les caractéristiques, les atouts et les défis pour le développement d’un pays.

En effet, pour Daniel Oba, les ZES intègrent de nouveaux systèmes de construction des modèles économiques et des villes modernes. Elles assurent le développement économique et urbain car leur rôle premier est le développement économique du pays.

« La zone économique spéciale est caractérisée par sa nature spéciale, son système spécial, ses lois spéciales et ses ressources spéciales », a signifié le conférencier, avant de spécifier que les ZES couvrent plusieurs fonctions, à savoir la fonction industrielle qui est liée au développement des activités industrielles; la fonction commerciale combinée au développement des activités commerciales; la fonction urbaine rattachée au développement des villes économiques et modernes; la   fonction portuaire qui concerne le développement des industries portuaires et la fonction socio-culturelle. « La zone économique est un espace géographique délimité au sein du territoire national, constituant une zone de développement prioritaire, administré par un organe spécifique de planification et de développement. C’est dans cet espace que sont développées des activités industrielles et commerciales et incluant des zones résidentielles, de loisirs et éducatives », a poursuivi Daniel Oba.    

Parlant de leurs importances, l’exposant a indiqué que l’établissement, la construction, l’exploitation, le développement et la gestion d’une ZES sont régis par une législation dont le rôle-clé est d’encourager, protéger et favoriser les investissements afin de promouvoir le développement industriel et stimuler les exportations. Par ailleurs, il a insisté sur le fait que la vie d’une ZES est aussi fonction de la fourniture des services par le gouvernement à travers l’organe de gestion de ces espaces.

Le développement des ZES dépend des expériences étrangères

Abordant la question sur l' importance du renforcement des relations avec d'autres pays, l’orateur a précisé que pour développer l’économie des zones ou des parcs industriels, il faut une opportunité externe, une occasion spéciale à l’extérieur. Car, pour leur réussite, il faut apprendre les expériences étrangères raisonnables, développer la coopération en acceptant les règles internationales et changer les modes de penser, de perception et d’actions. Pour le cas du Congo, les occasions et les défis viennent au même moment mais les occasions sont plus importantes que les défis. Par exemple, l’existence d’un fonds de coopération (cas du fonds Chine-Afrique et le choix du Congo comme pays pilote), l’existence des plans de planification des zones, l’existence des accords avec les partenaires stratégiques.

Daniel Oba a dit que la ville de Pointe-Noire sera l’une des ZES gérée par le gouvernement, à travers son organe de gestion qui doit élaborer et appliquer les lois et règlements, fournir des services aux sociétés et habitants de cette zone, améliorer l’environnement de l’investissement, promouvoir et faciliter l’introduction des sociétés étrangères. Cette zone sera opérée par le promoteur et les sociétés privées.

« Cette zone prendra appui sur ses richesses, ses ressources naturelles telles que le pétrole, le bois, les minerais, la pêche et bien d’autres.  Avec les avantages du port et de la coopération sino-congolaise, la zone va prioriser les industries de fabrication et de services, résoudre les problèmes liés à la création des emplois et à la promotion des exportations, à l’attraction des capitaux étrangers et à l’augmentation des recettes fiscales », a-t-il conclu, avant de recommander que l’économie des zones soit enseignée dans les instituts et les universités à vocation économique.

 

 

Rock Ngassakys

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