Congrès de Versailles : François hollande : « le pacte de sécurité l’emporte sur le pacte de stabilité »

Mardi 17 Novembre 2015 - 11:14

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Devant le Parlement réuni en congrès à Versailles, le 16 novembre, moins de 72 heures après les attentats de Paris qui ont fait au moins 129 morts et plus de 350 blessés, le président français, François Hollande a affiché sa détermination à lutter contre le terrorisme. Quitte à freiner les efforts budgétaires.

D’entrée, François Hollande a déclaré : « la France est  en guerre » contre le terrorisme, « notre République n’est pas à la portée de méprisables tueurs », désignant Daech comme « l’ennemi à « éradiquer », qui « n’est pas insaisissable, pas hors d’atteinte. Il a appelé ses concitoyens à garder leur sang-froid. 

Au nom de la sécurité nationale, le président français a opposé le « pacte de sécurité » au « pacte de stabilité », et a proposé la réforme de la Constitution. « Dans ces circonstances, je considère que le pacte de sécurité l’emporte sur le pacte de stabilité »,  a-t-il affirmé.

Il souhaite « faire évoluer la Constitution pour permettre aux pouvoirs publics d'agir, conformément à l'État de droit, contre le terrorisme de guerre ». Pour cela il n’a pas hésité à renoncer à la réduction du déficit public afin de financer l’embauche de fonctionnaires supplémentaires.  Il  n’estime pas que nous sommes dans une « guerre de civilisation, car ces assassins n’en représentent aucune ».

À l’Union européenne (UE), François Hollande rappelle que « l’ennemi n’est pas un ennemi de la France, c’est un ennemi de l’Europe ». Et « si l'Europe ne contrôle pas ses frontières extérieures, alors c'est le retour aux frontières nationales, prévient-il. Ce sera alors la déconstruction de l'Union européenne ». 

Auparavant,  le président a rappelé que les attentats de Paris ont été lancés à partir de la Belgique, mais qu’ils ont été planifiés à partir de la Syrie, qu’il a décrit comme la plus grande usine de fabrication de terroristes que le monde ait jamais connu, avant d’appeler à une coalition unie  pour faire face aux extrémistes.

Dans ce contexte, il va rencontrer très prochainement les présidents américain, Barack Obama, et russe, Vladimir Poutine. Il compte également saisir le Conseil de sécurité des Nations unies ainsi que le Parlement  français pour que l’état d’urgence puisse être prolongé pour une durée de trois mois - ce qui permet à la police de lancer des perquisitions sans passer par la justice, dans le marbre de la Constitution.

La veille, le ministère de la Défense a annoncé avoir  largué 20 bombes dans la ville de Raqqa en Syrie, fief de l’organisation Etat islamique (EI), détruisant un  dépôt d’armes et un camp d’entraînement.  L’EI  a revendiqué les attaques de Paris. 

 

Noël Ndong

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