Consommation: le gouvernement appelé à annuler l’augmentation du prix du gaz

Lundi 4 Mars 2019 - 11:45

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Les trois principales centrales syndicales du pays estiment que l’exécutif doit procéder à l’annulation pure et simple de l’augmentation du prix du gaz butane, d'autant plus que la situation économique et financière difficile que traverse le pays a déjà un impact négatif sur les ménages.

La Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC), la Confédération des syndicats libres et autonomes du Congo (Cosylac) et la Confédération syndicale du Congo (CSC) s’opposent à l’augmentation du prix du gaz butane. Depuis février, la bouteille de 12kg est, en effet, passée de cinq mille sept cents FCFA à six mille cinq cents FCFA et celle de 20kg, qui coûtait neuf mille FCFA, est aujourd'hui mise en vente à hauteur de dix mille cinq cents voire onze mille FCFA.

« Considérant que ces augmentations ont un effet néfaste sur les ménages avec des répercussions sur le prix de revient des autres produits, notamment les produits de première nécessité rendant ainsi la vie intenable à la population, surtout les couches démunies (…), la CSTC, la CSC et la Cosylac demandent au gouvernement l’annulation pure et simple de l’augmentation du prix du gaz butane », mentionne la déclaration rendue publique, le 1er mars, à l’issue d’une réunion coprésidée par les trois premiers responsables de chacune des trois centrales syndicales, signataires de ladite déclaration.

Le paiement des pensions des retraites et des salaires des établissements à budget de transfert n’étant pas régulier, ont rappelé les trois centrales syndicales, l’augmentation du prix du gaz vient donc amplifier les difficultés que connaissent les ménages. Celles-ci demandent, par ailleurs, la reprise de la vente du pétrole lampant dans les stations-service du fait de la non maîtrise du prix de ce produit vendu dans les dépôts de fortune, qui se multiplie jour après jour.

Ultimatum

Ces centrales syndicales exigent également, du gouvernement, la convocation de la session extraordinaire du comité national du dialogue social, conformément aux dispositions du chapitre 4 du décret 2010-810 du 31 décembre 2010, portant création et fonctionnement de cette structure en son article 13.

« Dépassé ce délai, les centrales syndicales considéreront que le dialogue social est rompu avec le gouvernement et prennent à témoins l’opinion nationale et internationale des conséquences qui en découleront », ont-elles déclaré.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Les bouteilles de gaz prêtes à la livraison

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