Coopération commerciale : plus de 80 chefs d’entreprises marocains prêts à investir au Congo

Lundi 15 Septembre 2014 - 16:15

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Spécialisés dans les secteurs de l’électricité, l’électronique et les énergies renouvelables, 83 chefs d’entreprises marocains qui prospecteront les 25 et 26 septembre le marché congolais, affichent une grande volonté de commercer avec ce pays.

Parmi les candidats à l’aventure congolaise, qui défricheront également les marchés gabonais et burkinabé dans le cadre d’une opération d’affaires dite « Action lumière », certains semblent bien connaître leur sujet. Parmi eux, les Câbleries du Maroc. 

Fabricant des câbles électriques de haute, moyenne et basse tensions, ainsi que des câbles téléphoniques et une bonne gamme d’autres produits, cette société dispose de trois usines au Maroc et une au Sénégal. Forte d’une expérience de plus de 50 ans, elle a joué un rôle important dans le programme général d’électrification du Maroc qui lui a donné une grande expérience en la matière. Elle n’entend surtout pas la garder pour le seul royaume. Les câbleries du Maroc participent déjà à de grands projets d’électrification au Cameroun et en Côte d’Ivoire, elles vendent leurs produits, notamment les câbles domestiques, au Congo (notre photo) et au Gabon.

« Notre stratégie pour l’extérieur consiste à développer nos activités et consolider notre présence au Congo Brazzaville, au Congo Kinshasa, en zones Umoa et Cémac que nous connaissons déjà, avant d’aller chercher ailleurs », explique le directeur régional, Kamal Ouazzani.

Maximiser son activité en Afrique sub-saharienne est aussi l’objectif de FABRILEC, troisième opérateur privé du secteur qui propose depuis 1977 une gamme variée de produits et services dans le domaine de l’électricité et des énergies renouvelables. « Nous intervenons de la sortie de l’usine au consommateur final », présente Mustapha Mouchrek, le directeur général.

Également prête pour le voyage au Congo, la FABRILEC qui entreprend également les études, la réalisation, les essais, la construction, la maintenance des réseaux électriques, etc. en plus de l’ingénierie, du génie civil et de la réalisation des charpentes métalliques vient surtout « proposer ce que les acteurs locaux n’offrent pas encore et créer des partenariats avec ces derniers sur place », selon son responsable.

L’Un de ses projets actuels, en Afrique centrale concerne l’électrification de 45 localités au Cameroun. De fait, cette société réalise plus de 50% de son chiffre d’affaire à l’extérieur du Maroc et notamment en Afrique sub-saharienne.

Les produits électriques, une industrie florissante au Maroc

L’un des fabricants des produits électriques au royaume chérifien est la société Beltransfo. Leader, avec plus de 50% de part, sur le marché marocain des transformateurs, la société ambitionne de se faire une place sur le marché du Congo. Un marché sur lequel il a pu connaître quelques acteurs, mais dans une proportion encore insignifiante.

« Au Congo nous avons par exemple déjà fourni un transformateur il y a quelques années à une chaîne de télévision de Brazzaville. Nous entendons faire plus et l’opérateur Action lumière est une opportunité qui s’offre à nous pour cela », expliquait Hassan Elghani, responsable export qui nous ouvrait, le 10 septembre, les portes de l’atelier de fabrication des transformateurs de sa société à Casablanca. En dehors du Maroc, Beltransfo vend ses produits notamment, en Espagne, en France, en Grande Bretagne, dans le monde arabe, ainsi que dans plusieurs pays africains.

Au total, 83 responsables d’entreprises marocaines, PME et PMI, entament le 21 septembre ce voyage d’affaires dans les trois pays africains au sud du Sahara, le Congo, le Gabon et le Burkina Faso ; qu’ils ont librement choisis parmi les 53 autres du continent, dans le cadre d’une enquête réalisée par Maroc Export, organisateur de cette opération, en partenariat avec la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables.

En matière d’énergie et d’électrification, le royaume chérifien qui a obtenu d’importants résultats au cours des deux dernières décennies, semble tirer grand profit de ses interconnexions et de sa position géographique aux portes de l’Europe, de l’Afrique et du monde arabe. Bien qu’il importe plus de 90% de son énergie, le Maroc profite de la technologie et est mis dans un contexte qui l’oblige à s’arrimer aux standards internationaux, notamment de l’UE, ce qui garantit souvent la qualité des produits et services.

De notre envoyé au Maroc, Thierry Noungou