Coopération: Le Japon déplore le manque de candidats congolais à ses bourses d’études

Mercredi 16 Décembre 2015 - 13:00

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En séjour de travail à Brazzaville, le vice-ministre japonais des Affaires étrangères chargé des relations avec le Parlement, Hitoshi Kikawada, a visité le 15 décembre, le Musée Galerie du bassin du  Congo, situé dans les locaux des Dépêches de Brazzaville. Ce passage lui a permis, lors d'une interview, de passer en revue les points saillants de la coopération entre le Japon et le Congo.

Hitoshi Kikawada : Nous avons un projet très important à Pointe-Noire concernant l’amélioration de  la chaîne de valeur halieutique. Son objectif est d’augmenter la valeur ajoutée des produits halieutiques pour contribuer au développement économique du Congo. Lorsque nous avons eu des entretiens avec le ministre de la Pêche et de l’aquaculture, il nous a posé un problème relatif au bateau de surveillance de pêche, faisant grand défaut au Congo. Nous allons y penser. De même, nous avons de nombreux projets  dans le cadre de l’éducation. Nous comptons les mener en partenariat avec quelques agences du système des Nations unies.

LDB : Les hommes d’affaires japonais sont-ils prêts à venir investir au Congo ?

H.K : En 2013, une mission japonaise d’études du milieu d’affaires congolais était arrivée dans votre pays. J’ai évoqué cette question d’investissement avec des ministres que j’ai rencontrés et je leur ai dit qu’il suffit que des garanties de sécurité et autres conditions soient réunies pour que les hommes d’affaires japonais viennent investir au Congo.

LDB : Vous avez rencontré de nombreuses autorités congolaises pendant votre séjour à Brazzaville. Nous voulons savoir ce qui vous avez plus marqué.

H.K : J’ai rencontré au moins trois ministres parmi lesquels : les ministres de la Pêche, de la Recherche scientifique et celui de l’Enseignement supérieur.  Avec eux, nous avons échangé et mis un accent particulier sur la formation des ressources humaines. Lors de la Conférence internationale pour le développement de l’Afrique, en 2013, il a été retenu  que les jeunes africains devraient régulièrement suivre des formations au Japon ; non seulement dans le domaine académique mais également dans le secteur commercial. Pour le moment, malheureusement,  il n’y a pas de candidats congolais. J’ai mis à profit mes rencontres avec les autorités congolaises pour le leur rappeler.

LDB : Est-ce que le Japon pense ouvrir un jour son Ambassade à Brazzaville, parce que l’absence des candidats congolais peut se justifier par un manque d’information ?

H.K : Je ne pense pas que c’est le manque d’information, puis que Brazzaville n’est pas loin de Kinshasa où est installée notre Ambassade. C’est peut-être une question liée à la langue de communication qui constitue un handicap. Au Japon, la plupart des formations se passent en anglais. C’est peut-être cela qui constitue un obstacle pour les candidats congolais. Le problème de l’implantation de l’Ambassade sera vu au plus haut niveau.

LDB : Vous venez de visiter le Musée Galerie du bassin du  Congo, quelle est l’impression qui se dégage de cette visite ?

H.K : J’ai été ému par les œuvres d’art de Gotène. Son style va inspirer de nombreux peintres japonais, j’en suis sûr.  Ce Musée m’a beaucoup émerveillé par la qualité de ses objets d’art.

         

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Hitoshi Kikawada

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