Coopération : le vice-président de la Banque mondiale bientôt à Kinshasa

Mercredi 23 Juillet 2014 - 18:55

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La visite de travail de Makthar Diop, qui est en charge d'un total de quarante-huit pays africains et du financement de près de cinq cents projets, est prévue du 24 au 28 juillet dans la capitale congolaise.

Au cours de son séjour, le vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la région AfriqueMakthar Diop, aura des échanges avec les autorités du gouvernement de la République, la société civile et les partenaires au développement. Le programme prévoit aussi un déplacement sur le site d’Inga, dans le Bas-Congo, où la BM a accordé un don de 73,1 millions de dollars américains pour une assistance technique dans le projet hydro-électrique Inga III Basse Chute (BC) et d’autres sites de taille moyenne. Ce vaste projet qui concerne, il faut le rappeler, le troisième plus grand barrage hydro-électrique du monde, après ceux de la Chine et de la Russie, permet au pays d’envisager des nouvelles perspectives de développement économique et social. À ce jour, l’on estime que seulement 10% des Congolais ont accès à l’électricité. En investissant aussi significativement dans ce secteur névralgique pour l’économie congolaise en raison de ses effets directs sur le développement de l'industrie nationale, Makhtar Diop a évoqué le double impact attendu, en l’occurrence l’accentuation de la lutte contre l’extrême pauvreté et la promotion de la prospérité partagée.

Une vision pour l'Afrique et ses nouveaux enjeux

« Sans apport supplémentaire d’électricité ni d’augmentation de la productivité agricole, le développement futur de l’Afrique ne pourra être mené à bien », a-t-il fait remarquer au cours d’une de ses interventions. Makthar Diop est également celui qui a attiré l’attention des pays miniers africains dont le nombre augmentera d’ici les prochaines années, sur la nécessité de s’appuyer sur les revenus substantiels générés par l’exploitation des ressources naturelles pour investir dans l’amélioration de la santé, de l’éducation et de l’emploi. Car, a-t-il soutenu, les richesses du sol sont épuisables. Pour autant, selon lui, l’Afrique reste compétitive. En effet, ces dernières années, le continent africain a réussi à augmenter les flux nets de capitaux privés et les investissements directs étrangers.

Le du président du groupe de la BM, Kim Yong Kim, une autre personnalité influente, s’apprête à fouler le   sol congolais. En RDC, la BM détient l’un des plus gros portefeuilles du continent africain, soit 3,5 milliards de dollars US et vingt-cinq projets en cours d’exécution.

Qui est Makhtar Diop ?

Rappelez-vous, en mai 2012, Makhtar Diop est devenu vice-président de la BM pour l’Afrique. À cette époque, ce haut fonctionnaire de nationalité sénégalaise alignait déjà plus de vingt-cinq années d’expérience dans le domaine du développement. Au sein de la BM où il est arrivé en 2001, il a assumé les fonctions de directeur des Opérations pour le Brésil en 2009. Grâce à cette fonction dans une économie reconnue "émergente", il a géré le plus gros programme-pays de la BM. Et puis il y a eu les postes de direction, notamment ceux en charge des opérations au Kenya, à l’Érythrée et à la Somalie. Mais avant la BM, il a occupé de lourdes charges dans son pays d'origine, en tant que ministre sénégalais des Finances et président du conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

À la tête de la région Afrique, il s’est donné pour objectif de mettre à contribution son expérience sur les questions de développement et de financements novateurs de la BM pour soutenir l’élan pris par l’Afrique et veiller à l’accès des Africains les plus pauvres à toutes les transformations économiques et sociales

Makthar Diop

Laurent Essolomwa

Légendes et crédits photo : 

Makthar Diop (©DR)