COP21: Début de la deuxième semaine de négociations : entre adaptation et changements de stratégie

Lundi 7 Décembre 2015 - 19:52

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Alors qu’un projet de texte de compromis a été adopté samedi dernier à l’issue d’une semaine d’intenses négociations, les délégués des 195 pays de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques reviennent en ce début de semaine, avec des objectifs précisés et de nouvelles stratégies de négociation.

Des négociations plus transparentes, incluant la société civile

Afin de répondre aux injonctions de transparence de la société civile, Laurent Fabius a annoncé la mise en place cette semaine d’un « comité de Paris » soit une instance ouverte à tous, qui se réunira tous les jours et dont les travaux seront retransmis sur les écrans disposés dans les couloirs du Bourget.

Un groupe Afrique organisé et déterminé

Le Groupe des pays africains s’est réorganisé afin de faire valoir les positions sur lesquelles ils ne comptent pas lâcher prise ; se voir reconnaître un traitement préférentiel qui reconnaît sa vulnérabilité au changement climatique, obtenir des engagements financiers supplémentaires pour l’adaptation au changement climatique, exiger que l’objectif de limitation de hausse des températures moyennes soit de 1,5 °C au lieu de 2 °C…

Parmi les quatorze facilitateurs chargés de faire de ces négociations un succès, deux africains ont été désignés pour porter la voix du groupe africain. Il s’agit d’ Emmanuel Issoze-Ngondet, Ministre des affaires étrangères du Gabon et Pa Ousmane Jarju, Minsitre de l’environnement de Gambie.

Ils tâcheront de trouver un accord sur les questions de financement, notamment pour atteindre les 100 milliards prévus à Copenhague, les transferts de technologies et sur les actions à engager avant l’entrée en vigueur du futur accord en 2020.

La Conférence des ministres de l’environnement africain (AMCEN),dirigée par l’Egypt  a, quant à elle, désigné les ministres de l’Ouganda, de l’Ethiopie, du Nigeriaet du Botswana  pour opérer un travail de coordination au sein du groupe africain et transmettre une position harmonisée aux « co-facilitateurs ».

En effet, comme le confie le ministre de l’environnement égyptien, Khaled Fahmy: « Nous devons assurer rapidement une transition entre les ministres et les négociateurs. Cela a été notre point faible par le passé. »

L’issue de la confrence s’approche à grands pas ; le texte final devra être adopté vendredi 11 novembre avant 18h mais selon les dires de Laurent Fabius,  la date limite est plutôt «  jeudi au plus tard, pour respecter les délais nécessaires à la validation juridique du texte par les pays et à son indispensable traduction. »
 

Le défi pour les pays africains sera d’adopter une position unie, afin de faire entendre leurs voix jusqu’à la fin des négociations.
 

Melissa Kerim-Dikeni

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