Cour d’appel de Brazzaville : la session criminelle s’ouvre sans les grands dossiers attendus

Jeudi 29 Mars 2018 - 20:00

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Non inscrites à l’ordre du jour des assises qui ont démarré le 29 mars, à Brazzaville, les affaires Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa pourraient toutefois être à l'ordre du jour.

Accusés pour atteinte, entre autres, à la sureté de l’Etat et détention illégale d’armes de guerre, les deux candidats malheureux à la dernière élection présidentielle de 2016, détenus depuis plus d’une année, pourraient être jugés, même si leurs affaires ne sont pas affichées au tableau. Parmi des raisons évoquées, des exceptions faites par les avocats de la défense. Concernant le cas du général Jean-Marie Michel Mokoko, par exemple, l’accusé a fait un pourvoi en cassation à la Cour suprême.

Les affaires Pasteur Ntoumi, Me Massengo Tiassé à l’ordre du jour

Parmi les cent trente-deux dossiers retenus à l’ouverture de cette session que préside le premier président de la Cour d’appel de Brazzaville, Christian Oba, figurent les affaires ministère public et l’Etat congolais contre Frédéric Bintsamou alias pasteur Ntoumi et autres. Ils auront soixante dossiers au total à défendre pendant cette session prévue pour deux mois, même si les griefs ne sont pas énumérés sur le tableau. En exil depuis quelques années, Me Maurice Massengo Tiassé doit lui aussi répondre devant la justice de son pays. Le ministère public et l’Etat congolais accusent l’un des vice-présidents de la Commission nationale des droits de l’homme d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, de détention illégale d’armes et munitions de guerre, complicité d’assassinat et complicité de destruction de biens mobiliers publics et privés.   

L’autre dossier inscrit est celui du journaliste Ghis Fortuné Bemba Dombé, poursuivi pour complicité d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat. Détenu lui aussi depuis plusieurs mois à la Maison d’arrêt centrale de Brazzaville pour complicité d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, Jean Stéphane Okandzé Okourou sera jugé au cours de cette session. Cette affaire implique également son frère, Elie Claver Okandzé, ex-directeur de cabinet de l’ancien commandant de la Garde républicaine, le général Nianga Mbouala Ngatsé.

Un autre dossier qui pourra attirer l’attention des Congolais est celui relatif à l’affaire Jean-Martin Mbemba et autres. Le président de la Commission nationale des droits de l’homme, ancien ministre de la Justice et de la Fonction publique, en exil en France, est poursuivi pour atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, complicité de détention illégale d’armes et munitions de guerre.

Quant aux autres affaires, elles concernent les cas de viol, vol, assassinat, meurtre.

Parfait Wilfried Douniama

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