Crise du département du Pool: la Camp et Frédéric Bintsamou échangent à Vindza

Dans son adresse à la délégation, Frédéric Bintsamou est revenu sur les termes de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités dans le département du Pool. Ainsi, parlant de l’opération de ramassage des armes, il a estimé que le gouvernement a mis la charrue avant les bœufs, en la lançant sans tenir compte des préalables qu’il avait posés. Pour lui, cette opération ne constituait pas une priorité par rapport à sa sortie des forêts, indiquant qu’elle devait intervenir bien après. Le simple ramassage des armes, a-t-il dit, n’est pas une assurance pour ramener la paix car celle-ci est un dépassement de soi et demande la confiance mutuelle de toutes les parties prenantes. Il a fait savoir que ce n’est pas parce qu’une commission a été mise en place qu'elle devrait aller très vite en besogne, ne prenant pas en compte les exigences de l’autre partie.

C’est ainsi que Frédéric Bintsamou a demandé que le gouvernement crée d’abord toutes les conditions de sa sortie pour que l’opération ramassage des armes soit effective. Il a notamment évoqué son relogement et son statut. « Je ne dors pas dans une maison. J’ai une famille et j’ai promis d’aller à Mayama pour m’y installer et non repartir en brousse. Comment vais-je faire avec ma famille pour dénouer cette situation ? », a déclaré Frédéric Bintsamou, rappelant à la délégation qu’il attendait une réponse au cahier de charges qu’il avait soumis au gouvernement.

Le président de la délégation, Séraphin Ondélé, a pris acte de ces doléances, assurant le pasteur Ntoumi qu’il va les transmettre à qui de droit.