Cultures urbaines : la première édition a tenu le public en haleine

Mardi 24 Novembre 2015 - 14:22

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Un spectacle de danse et de slam a marqué  le 21 novembre dernier la fin des activités liées à la semaine des cultures urbaines qui s'est déroulée cinq jours durant dans différents lieux de spectacles de la ville océane.

Du 17 au 21 novembre, la ville océane a vibré aux rythmes des cultures urbaines.  L’espace culturel Yaro, le centre culturel Jean Baptiste Tati Loutard, le cercle culturel pour enfants ont accueilli les différentes manifestations prévues à cet effet qui ont regroupé la jeunesse de Pointe-Noire. Projections de films,  spectacles vivants de musique (hip hop, rap, slam, danse) mais aussi échanges culturels ont été au centre des réjouissances.

Avant la clôture, les rappeurs  Mob 4 et Apen’s ont tenu en haleine le public tout comme Ame de chacal qui a animé une scène ouverte pendant laquelle rappeurs et MC’s ponténégrins se sont également exprimés. Le clou des activités de la semaine a été le spectacle du groupe de danse dolisien Number One et des slameurs de  Styl’oblique.

Auparavant le public a eu droit à une table ronde dans le hall des expositions autour de la question de la création dans l’espace public. Sous la direction de Fabienne Bidou, directrice de l’Ifc, Fernande Marie Cathérine Dekambi Mavoungou, administrateur- maire de l’arrondissement 4 Loandjili,  Marcel Poaty, conseiller socio- culturel du maire de la ville et les artistes, Melos Destroy,  Carl Max, Prince Mayola etc…ont échangé et discuté sur les graffitis, le hip hop, le rap, slam, arts identitaires des cultures urbaines.

Selon les représentants des administrations publiques, l’espace public a toujours  été réglementé. Ainsi, tout artiste qui désire s’y produire doit au préalable recevoir l’autorisation de l’autorité assermentée. Ils ont cependant regretté que certains artistes n’empruntent pas toujours la voix réglementaire. Des artistes confrontés souvent aussi au manque de moyens matériels (bombes colorantes…)

Pour les artistes, l’apport des autorités de la ville est trop timide voire inexistant dans le soutien à leur art. « Aux artistes de s’imposer d’abord en faisant connaitre leur art (les graffitis ou la peinture murale par exemple) très peu connus du public même si à une époque lointaine de l’histoire de Pointe-Noire, il en existait quelques graffitis peints par des anonymes au niveau du Complexe sportif de Pointe-Noire, aujourd’hui Stade Casimir Mvoulaléa à l’époque », a répondu Marcel Poaty.

De son côté, Melos Destroy, témoin oculaire de la genèse du hip hop à Pointe-Noire a fait un bref historique du mouvement qui, à l’époque était rejeté par la société mais, à force de persuasion et de promotion a fini par intégrer les mœurs, même s’il reste toujours une culture marginalisée par bon nombre de citoyens.

Peu avant les spectacles, l’exposition Street art a été ouverte à l’Ifc.  Une occasion pour les dessinateurs et graffeurs d’expliquer au public leurs fresques.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

une vue de l'assistance lors de la table ronde crédit photo"Adiac"

Notification: 

Non