Défense de la liberté de la presse: deux associations plaident pour la cessation d’emprisonnement des journalistes

Mardi 29 Janvier 2019 - 17:31

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Freedom for journalist (FFJ) et Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme (JPDH) sollicitent l’intervention personnelle du président de la République pour accorder le bénéfice de l’urgence aux propositions des lois en rapport avec le travail des professionnels des médias en souffrance au parlement.

Les deux organisations partenaires invitent le chef de l'Etat, Félix Tshisekedi, à s’impliquer pour faire cesser l’emprisonnement des journalistes dans le pays. « Le président de la République peut faire accorder le bénéfice de l’urgence aux différentes propositions des lois en liaison directe avec les médias comme la proposition de loi sur la liberté de la presse et celle relative à l’accès à l’information publique qui moisissent depuis des années au parlement », a déclaré le chargé d’aide légale à FFJ, Me Gérard Nkashama. Ce juriste se convainc, en effet, que l'adoption et la promulgation de telles lois garantiraient la liberté des médias et des journalistes ainsi que le droit au public à l’information en République démocratique du Congo.

FFJ et JPDH rappellent, par ailleurs, que la loi en vigueur sur la presse était liberticide puisqu’elle consacre la diffamation qui peut amener le journaliste en prison si le juge fait droit au plaignant face à un journaliste qui pourrait avoir donné l’information vérifiable. « Nous pensons que le président Félix Tshisekedi, qui revendique l’installation d’un Etat de droit au pays, pourra accompagner la presse dans sa permanente quête de son indépendance », ont ajouté les deux organisations dans leur communiqué conjoint publié le 29 janvier.

FFJ et son partenaire réalisent régulièrement des monitorings qui étalent les conditions difficiles de l’exercice de la profession de journaliste dans le pays. Ils déplorent, notamment, l'empêchement des journalistes et professionnels des médias d’exercer leur travail, la confiscation de leur matériel, les interpellations, les arrestations et emprisonnements ainsi que des assassinats. Elles regrettent également, en ce qui concerne les médias, la confiscation des journaux ou la mise sous scellée des rédactions ou bureaux ainsi que le brouillage et la coupure du signal des radios et télévisions. Les deux organisations espèrent que l’arrivée de Félix Tshisekedi à la tête de l’Etat est un bon moment pour lui rappeler ce que les professionnels des médias et leurs maisons respectives attendent de lui, particulièrement dans le cadre de leur travail.

Lucien Dianzenza

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