Denis Christel Sassou N’Guesso : « Une réforme de notre système d’enseignement supérieur s’impose aujourd’hui »

Mardi 30 Août 2016 - 17:43

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Le président de la Fondation perspectives d’avenir (FPA), Denis Christel Sassou N’Guesso, a indiqué le 29 août à l’occasion de la signature d’un accord de partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur qu’il était nécessaire de réformer actuellement ce sous-secteur de l’éducation nationale

La stratégie sectorielle de l’éducation sur la période 2015-2025 adoptée récemment à Brazzaville, souligne clairement que l’enseignement supérieur peine à apporter des qualifications nécessaires à l’économie et le système éducatif actuel fonctionne en contradiction avec le marché de l’emploi. S’appuyant sur ce document capital et le constat du président de la République sur la question de l’inadéquation entre la formation et l’emploi dans le système éducatif congolais, le président de la FPA propose quelques pistes de sortie. Car, il y a une surproduction de diplômes sans qualification et une sous-production de diplômés répondant aux besoins de l’économie du pays.

« Ce constat d’inadéquation et de faibles performances, au-delà de la douleur qu’il peut infliger à notre fierté, jadis réputée et saluée, nous amène à nous poser la question de notre capacité à relever le défi de la formation de qualité adaptée à nos besoins de développement comme celui de l’excellence dans l’éducation », a souligné Denis Christel Sassou N’Guesso.

Ce défi ne pourrait être relevé, espère-t-il, que collectivement et à la faveur du partenariat public-privé en passant par une profonde réforme du système éducatif national. Réitérant son appel lancé lors de la célébration de la première Journée mondiale sur le développement des compétences des jeunes, il pense qu’une réforme du système d’enseignement supérieur s’impose aujourd’hui. Si la responsabilité de réformer le système éducatif incombe prioritairement aux institutions régaliennes, a rappelé le président de la FPA, son exercice n’en demeure pas moins une tâche collective qui en fait finalement une responsabilité partagée. « Une réflexion sur l’état et les performances de notre système éducatif, la détermination des réformes qui doivent y être conduites et sur leur mise en œuvre doit impliquer l’ensemble des acteurs et parties prenantes concernées. Cette réforme est devenue une urgence au regard des conséquences de notre système éducatif sur l’attractivité de notre économie, nos performances face aux défis sociaux auxquels nos communautés restent confrontées, notre compétitivité à l’échelle internationale et les risques sur la stabilité sociopolitique de notre pays », a-t-il poursuivi.

« Apporter sa pierre à l’édifice de notre réseau et de notre système éducatif »

Rappelant qu'au regard du contexte actuel marqué par le taux élevé du chômage et notamment le sous-emploi des jeunes, il a déclaré qu’il est impérieux de faire participer les différents acteurs de l’éducation et de la formation. A cet effet, les entreprises publiques et privées, les pouvoirs publics, les partenaires au développement et la société civile doivent s’engager dans une réflexion sur les voies et moyens d’améliorer et de réformer le système éducatif congolais. « La Fondation perspectives d’avenir est disposée à apporter sa pierre à l’édifice de notre réseau et de notre système éducatif. L’appel de la FPA à la réforme de notre système éducatif en vue du développement des compétences des jeunes à la suite des propos du président de la République, n’est rien d’autre qu’une interpellation citoyenne », a-t-il précisé.

Revenant sur cet accord de partenariat, il a indiqué qu’il traduit de façon formelle la volonté de la fondation de transformer ensemble ce sous-secteur afin de relever le défi de mieux former la jeunesse en répondant aux besoins de la professionnalisation et de l’entrepreneuriat. « Les chantiers de l’introduction des Technologies de la communication dans l’éducation, de l’amélioration et de la diversification de l’offre de l’enseignement supérieur dans notre pays et de la promotion aussi bien des études scientifiques que de l’excellence dans le système éducatif nous offrent autant d’opportunité pour développer notre coopération. Ils constituent des leviers à activer pour nous permettre de transformer en profondeur notre système éducatif et d’obtenir dans les années qui viennent des résultats encourageants », a conclu Denis Christel Sassou N’Guesso, souhaitant la définition d’une feuille de route de ce partenariat pour le plus grand bien de la jeunesse.

Annonçant le lancement cette année du programme de développement des TIC au service de l’enseignement supérieur, le ministre de tutelle, Bruno Jean Richard Itoua, s’est engagé à tout mettre en œuvre afin qu’une feuille de route soit rapidement mise en place. « Je veillerai à ce que ce ne soit pas une belle cérémonie simplement mais que nos experts reçoivent la mission de nous proposer une feuille de route comprenant des actions très précises, sur des sujets qui sont actuels, sur lesquels vous et nous travaillons ensemble pour que les jeunes reconnaissent dans cet accord de partenariat la capacité d’apporter une réponse à ce qui est encore pour eux des soucis très importants », a-t-il rassuré.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Denis Christel Sassou N’Guesso et Bruno Jean Richard Itoua posant avec les invités ; signature du contrat de partenariat ; crédit photo Adiac

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