Dépenses publiques : 12 % de décaissement au cours de la période 2016 et 2017

Lundi 26 Novembre 2018 - 17:58

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Le taux constitue de l’un des plus faibles niveaux de décaissement du gouvernement central dans l’exécution des exercices budgétaires. 

L’Observatoire de la dépense publique a examiné minutieusement la composition économique des dépenses du gouvernement central au cours des deux derniers exercices budgétaires. Cette structure technique a accordé une attention particulière aux décaissements de dotations budgétaires destinées au Plan national d’investissement agricole (PNIA). Après l’analyse des données, la conclusion est plutôt aberrante au regard des faiblesses constatées. Pour nombre d’experts, l’absence d’investissement dans un secteur aussi crucial que l’agriculture explique les difficultés du gouvernement central à développer le secteur et à diversifier l’économie congolaise.  

Selon les chiffres officiels, le parlement a voté un budget de dépenses d’un peu plus de quatre cent seize millions de dollars américains. Il en ressort que 45 % des dépenses devraient théoriquement servir au paiement des salaires, 5 % au fonctionnement et 11,7 % aux investissements. Dans la réalisation de ces dépenses, seulement cinquante millions de dollars américains ont été finalement décaissés, soit environ 12 %.

Cette faiblesse des dépenses d’investissement s’est fortement ressentie dans le secteur agricole au cours de la période. Le rapport de la revue conjointe du secteur agricole 2018 fait état également d’une contribution globale plutôt faible de l’ordre de 1,48 milliard de dollars américains. L’aide internationale a représenté près de 70 %. Or, seulement 5 % du montant global a servi au secteur de l’agriculture et de l’élevage. S’il faut aller plus en profondeur dans les chiffres, en envisageant par exemple un éclatement en fonction des sous-secteurs, il en ressort que 41 % du financement ont été affectés au développement agricole, 19 % à la production agricole, 17 % dans la politique agricole et 17 % à la politique agricole et gestion administrative.

Au total, le secteur agricole renferme environ quatorze sous-secteurs mais une grande partie du financement semble canaliser davantage dans quelques sous-secteurs, dont les produits à usage agricole (9%), le service agricole (8%), la coopération agricole (4%), le bétail  et secteur défini (1%). Le reste, par exemple l’éducation, la formation et même la recherche agronomique, vient avec moins de 1 %. 

Laurent Essolomwa

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