Dépravation des mœurs : quel avenir pour la jeunesse d’aujourd’hui ?

Vendredi 7 Décembre 2018 - 11:42

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Une chose est d’élever son enfant, une autre est de l’éduquer. Lui donner à manger, par exemple, est différent de servir de modèle en inculquant des valeurs culturelles qui relèvent de notre substrat. Or, c’est visiblement le contraire de ce que le commun des mortels observe ces derniers temps. Les cérémonies festives organisées par les adolescents, parfois à l’insu des parents pour se retrouver entre camarades, sont devenues des occasions de s’adonner au strip-tease.

Le constat est que la jeunesse africaine qui croit évoluer au rythme de la société occidentale perd les pédales en s’illustrant beaucoup plus par des actes déplorables que par ceux qui valorisent l’homme. Le comble est que des mineurs qui partent pour la distraction imitent leurs aînés. Une vidéo en circulation ces derniers jours sur les réseaux sociaux en est l’exemple palpable. Dans celle-ci, des couples d’adolescents se tapent un délire d’exhibition des danses obscènes. Au rythme de la musique, ils se déhanchent en secouant leur postérieur contre l’autre et inversement. Un peu plus loin, un groupe d’adultes admire avec plaisir le spectacle. Scandale et choc pour le public en découvrant de telles images avec un contenu tellement vulgaire.

Par le passé, chacune des danses obéissait à des règles héritées des ancêtres et que les filles devaient respecter. Aujourd’hui, ces dernières inventent de nouvelles danses obscènes. Les cours d’éducation civique et morale enseignés à l’école permettant à l’enfant d’intégrer certaines notions de civisme et de discipline ne sont pas du tout appliqués. Le déclin de la traditionnelle éducation collective, le débat sur la correction ou non de l’enfant et l'abandon de responsabilité des parents constituent des faisceaux d’indices expliquant l’absence d’un code moral pour jeunes et adultes d’aujourd’hui. Seul l’indiscipliné est violent, voleur, violeur et tueur.

D’après une sagesse africaine, « on abat véritablement un arbre qu’en s’attaquant à ses racines. L’enfant sans discipline en sa jeunesse fera rarement fruit en sa vieillesse ». La restitution des valeurs commence donc par la reprise d’une bonne éducation de l’enfant ; tout en sachant ceci : « Éduquer un enfant consiste d’abord à s’éduquer soi-même » car tous les excès se paient chèrement. Parents, enseignants et adultes devront reprendre conscience que les enfants les imitent et s’inspirent de leurs attitudes pour fonder leur manière d’être, de sentir et d’agir. L’action des aînés, leurs bons exemples, devront constituer la base d’un apprentissage des comportements sociaux pour la jeunesse.

La mauvaise influence des réseaux sociaux sur les jeunes

L’accès facile aux portables, smartphones, Android, iPhone mais aussi à la connexion avec les wifi et les forfaits internet a totalement révolutionné le monde et changé le comportement des individus, surtout les jeunes. L’avènement de l’internet, d’une façon générale, et des réseaux sociaux comme twitter, Facebook, Instagram, WhatsApp, en particulier, a permis aux êtres humains d’être permanemment en contact. D’autant plus que ces réseaux sociaux sont des moyens de communication très rapides. Ils permettent aux hommes d’être informés à la seconde sur des événements qui se passent dans le monde.

Outre cet avantage notoire, force est de reconnaître qu’ils ont également un côté négatif. Aujourd’hui, on constate de plus en plus que l’utilisation des réseaux sociaux joue sur l’éducation des enfants qui, dès leur bas âge, maîtrisent tout sur internet. Créés, en effet, pour faciliter une communication rapide entre les humains dans le monde, les réseaux sociaux sont devenus un phénomène très inquiétant pour l’éducation des adolescents. Au lieu qu’ils utilisent ces différents réseaux pour apprendre et communiquer sainement, ils en font un très mauvais usage, en d’autre termes, un lieu de jeux, de diversion et parfois même de prostitution déguisée.

Les jeunes actuels sont, en effet, ceux qu’on appelle les enfants de la net-génération qui ont grandi avec l’internet au bout des doigts. Ils maîtrisent quasiment tout sur cet univers et sont toujours « online » sur les réseaux sociaux qui se multiplient chaque jour. Ils préfèrent passer leur temps en fouillant sur les réseaux sociaux plutôt qu’à étudier.  Sur ce, ils peuvent s’y connecter à longueur de journée voire même 24h/24. 

Les mauvais résultats enregistrés lors des examens combinés aux fraudes notées prouvent que les enfants ne sont plus préoccupés par les études. Les scolarisés qui sont très souvent connectés aux réseaux sociaux sont moins bons à l’école. Les principales causes de ces contre-performances sont liées en grande partie à l’implication des enfants dans ces médias sociaux qui participent à la dépravation de nos mœurs et coutumes à cause de leur mauvaise utilisation. Ainsi, l’éducation moderne n’est pas à bannir mais à consommer avec modération.

Yvette Reine Nzaba

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