Diaspora : Rencontre préparatoire aux accords de Paris

Lundi 20 Février 2017 - 19:03

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Face à une communauté de Congolais de l’étranger balkanisée, Ludovic Kokolo, président de l’Organisation des jeunes congolais de France, propose la mise en place d’un consensus omnium des Congolais de France et d’Europe.

Photo de groupe des participants à la première Rencontre préparatoire aux accords de Paris L’ensemble des personnes d’origine congolaise vivant hors du Congo qui, indépendamment de leur appartenance politique et de leur département, ont la volonté de contribuer à la mise en place du « vivre ensemble », de concevoir un nouveau « contrat social » en vue de contribuer, de manière multiforme au « développement économique » de leur pays d’origine. A ce jour, cet ensemble est divisé. « Cette division facilite la dérive d’une frange de nos compatriotes », constate Ludovic Kokolo.

Ainsi s’est tenue, le dimanche 19 février à Pantin, en France, la première édition de la Rencontre préparatoire aux accords de Paris, une initiative de l’Organisation des jeunes congolais de France. Celle-ci annonce le début de la construction d’un consensus omnium, « c’est-à-dire universel des Congolais de France et d’Europe dans une démarche sans précédent qui transcende les clivages politiques de notre société », indique le président de l’Organisation, justifiant le besoin d’une refondation républicaine après la balkanisation des Congolais pour leur représentation auprès des instances relevant du ministère des Affaires étrangères.

Et pourtant, au vu du nombre de participants, il existe bien des difficultés en lien avec la mobilisation de cette diaspora porteuse en elle,  l’idée d’unité au-delà des clivages, justifiaient les organisateurs. Il n’empêche que le consensus omnium se veut être un « Accord transpartisan» « faisant appel aux forces de l’esprit », « il convient d’œuvrer pour une révolution des consciences en exorcisant nos contradictions et nos échecs ! », peut-on lire dans le communiqué de presse.

« Toutes les Congolaises et tous les Congolais sans exception doivent travailler ensemble, créer un espace d’échanges qui prône l’égalité, l’équité, la participation, le partage et la République », poursuit le communiqué de presse. Et de préciser que « la création d’un espace convivial ouvert à tous les Congolais sans considération d’origine, d’ethnie, de région, de religion, d’opinions, de classe sociale ou autres » répond au prisme de la mutation historique, au Congo et dans le monde, en harmonie avec les enjeux actuels et à venir.

A cette vision sélective de la diaspora, les initiateurs du consensus appellent les Congolais de France et d’Europe à se mobiliser. « Nos compatriotes doivent adopter un postulat comme une impérative nécessité de construction nationale ; concevoir un système de développement ; encourager la créativité, l’innovation, l’entrepreneuriat ou encore, mobiliser la jeunesse à partir d’un plan de cohésion sociale focalisé sur les contrats professionnels d’insertion, d’apprentissage, de spécialisation et d’embauche ».

Tous unanimes à la fin de la séance de travail, bien que dans l’attente de la rédaction de la Charte et du texte sur l’apport philosophique au contenu à donner à la Concorde de Paris, les participants, représentants des partis et société civile, ont exhorté leurs compatriotes à les rejoindre. «Nous disposons désormais d’un espace convivial et fraternel avec cette singularité d’accueillir, à tout moment, nos compatriotes ayant pour seul leitmotiv : la recherche de l’unité nationale », « rassembler autour des mêmes valeurs d’humanisme : « Kimoto » « Kimuntu » ou « Tchimutu », précisent Léa Moukoko et Corine Marteau, membres du bureau de l’Organisation des jeunes congolais de France.

Une posture qui donne à « être sur les traces de nos ancêtres qui, eux, se sont toujours côtoyés, ont dialogué, échangé en pensant au « Mbongui » dans un imaginaire fraternel et d’unité. Un point définitionnel, voire conceptuel, qui donne une légitimité provisoire à appeler les Congolaises et Congolais de France et d’Europe à « s’unir comme un bouclier, une priorité, un engagement pour éviter les dérives et défendre nos valeurs communes ».

« Le tout par le dialogue, dimension séculaire, en faisant corps avec notre pensée », ont lancé les initiateurs à leurs compatriotes en les invitant à prendre en main leur destin.

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Photo de groupe des participants à la première Rencontre préparatoire aux accords de Paris Crédit photo : Roch le Prince Okouelé

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