Droits de l’Homme et démocratie : le Congrès américain se penche sur le cas de la RDC

Jeudi 1 Décembre 2016 - 16:55

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Les interventions enregistrées, le 29 novembre, redoutent la perspective de violences qui se dessine à une grande échelle après l’expiration du mandat de Joseph Kabila tout en maintenant néanmoins l’espoir que la ligne rouge ne sera pas franchie.  

Fred Bauma du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha), Ida Sawyer d'Human Rights Watch et Tom Perriello, envoyé spécial des États-Unis dans la région des Grands lacs ont été auditionnés le 29 novembre au Congrès américain sur la démocratie et la situation des droits de l'Homme en RDC. C’était en présence du sénateur de la majorité Léonard She Okitundu et de Kikaya bin Karubi, conseiller diplomatique du président Kabila. Ces derniers n’ont pas pris la parole devant le Congrès américain, ils étaient incapables de réagir aux allégations des trois intervenants qui n’ont pas été du tout tendres envers les autorités en place.  

Le dénominateur commun de leurs interventions tient plus à leurs appréhensions par rapport à la gestion des droits de l’Homme et de la démocratie en RDC qui, selon eux, demeure encore volatile et confuse à trois semaines de la fin constitutionnelle du mandat présidentiel. Les uns et les autres ont déclaré craindre des violences à une grande échelle après l’expiration du mandat de Joseph Kabila tout en gardant néanmoins l’espoir que la ligne rouge ne sera pas franchie. « La porte est encore ouverte pour le président Kabila et l'opposition pour s'entendre », a déclaré pour sa part Tom Malinowski, secrétaire d'État adjoint américain pour la démocratie et les droits de l'homme cité par la Voix de l'Amérique.  

Ida Samyer a, de son côté, mis en exergue les dérapages ayant caractérisé le processus démocratique en RDC sur fond d’arrestation d’opposants et des activistes des droits de l'homme sans compter des cas d’attaques des sièges des partis politiques. D’après elle, la seule issue qui reste pour conjurer le sort et écarter le spectre d’une guerre civile en RDC demeure la médiation menée par l'Église catholique pour arriver à un accord avant le 19 décembre. Embrayant sur ce même registre, Fred Baumla a plutôt plaidé pour l’accroissement des sanctions financières contre ceux qui sont impliqués dans les cas de malversations financières et dans la répression des manifestations pacifiques. Aucune résolution du Congrès n’a sanctionné ce débat démocratique.   

Alain Diasso

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